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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 21:17

Premier petit bonheur : Ca fait du bien d'être de retour chez soi ! Les vacances étaient chouettes, mais nous retrouver tous les trois ça fait du bien.

 

Deuxième petit bonheur : l'annonce d'une grossesse longtemps attendue... Mia, je suis ravie pour vous !

 

Troisième petit bonheur : les bons produits de la ruche qui dit oui (je vous en dit plus bientôt!) et mon chéri qui fait la cuisine.

 

Quatrième petit bonheur : Avoir passé toute la semaine tous les trois, dernière semaine avant que Monsieur reprenne le boulot.

 

Cinquième petit bonheur : passer au boulot, revoir mes collègues et emprunter quelques bouquins. Ca va me manquer jusqu'en janvier.

 

Sixième petit bonheur : retrouver le parc des Buttes Chaumont et me dire que vraiment j'adore notre quartier.

 

Petit bonheur du magicien : bouquiner, allongée sur mon lit, avec le magicien qui fait sa sieste allongé sur mon ventre, la tête dans le creux de mon cou.

 

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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 17:00

  Nous voulions choisir pour le magicien un parrain et une marraine. Pourtant nous ne sommes pas croyants, donc l'idée d'un baptême religieux était exclu d'office. Mais nous aimons l'idée de créer un lien particulier entre certains de nos proches et le magicien. Pour nous c'était une manière de dire "même si vous n'avez pas de lien de sang, vous faites vraiment partie de sa famille". Nous avons alors pensé au baptême civil, mais finalement, ça ne nous a pas paru nécessaire de faire une cérémonie officielle. Parce qu'au fond, ça se passe entre eux et nous.

Le choix de la marraine a été évident : une amie d'enfance, une belle histoire de famille (nos grand-mères sont amies depuis 60 ans, nos mères ont été élevées ensemble, puis nous avons été élevées ensemble), des liens forts qui font que même si on ne se voit pas pendant longtemps, on se retrouve très facilement, une grande émotion face à ma grossesse et l'envie de passer du temps avec le magicien.

Le choix du parrain a été plus compliqué. Notre ami le plus proche, qui aurait pu être un choix évident, n'était clairement pas intéressé par le magicien, donc ce choix a été exclu d'emblé, puisqu'il ne s'agissait pas de créer un lien supplémentaire entre le parrain et nous mais de renforcer le lien entre le parrain et le magicien. Nous avons alors décidé de demander au chéri de la soeur de mon homme, même s'il est déjà tonton (ce qui faisait qu'il ne répondait pas aux "critères" que nous avions fixés à l'origine, mais on s'est finalement dit que si on avait envie que ce soit lui, ces critères n'avaient aucune importance !). Et ses larmes quand nous lui avons dit que nous aimerions qu'il soit le parrain nous ont confirmé qu'on avait fait le bon choix. Je pense que pendant la suite du week end, il a du utiliser le mot "filleul" en moyenne trois fois par phrase !

 

L'autre intérêt du baptême, pour nous, est la fête qui est organisée à cette occasion : avant même la naissance du magicien, nous avions envie de réunir nos proches pour fêter cette naissance. Mais comme il n'y avait pas de cérémonie de baptême, nous avons décidé de faire une "fête de présentation du bébé". Même si finalement cette "fête de présentation" n'en était pas vraiment une puisque nos proches n'ont pas attendu un mois pour venir le voir !

 

Organiser un week end de fête avec 22 personnes le samedi midi puis 15 personnes le reste du week end, en étant parents d'un bébé d'un mois, c'est possible !

Mais il a fallu que je revienne sur certaines de mes envies. J'imaginais que, comme pour notre mariage l'année dernière, je prendrais du temps pour faire de la déco, et qu'on ferait un repas où on mettrait les petits plats dans les grands. Mais il a vite été clair que pour nous, étant donné le nombre d'invités l'âge du magicien et le budget limité, ça ne serait pas possible, ça allait demander trop de temps et d'énergie. Nous avons donc décidé de faire quelque chose de beaucoup plus décontracté : assiettes en cartons, grande tablée, barbecue et salades...

Le seul élément indispensable du baptême traditionnel pour moi, c'était les dragées. J'adooooore ça ! Ma grand-mère, qui habite près de Verdun (et oui, les dragées sont la spécialité de Verdun, avec les monuments aux morts et les cimetières militaires !) nous a offert pour la naissance du magicien 50 ballotins de dragées à distribuer. Miam !

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Pour l'organisation, depuis le mariage l'année dernière, on est rodés : une liste de courses pour le supermarché, une liste de course pour le marché, une liste de course pour les petits commerçants du coin, un rétroplanning (je vous rassure, rien à voir avec celui du mariage qui faisait plusieurs pages !) et des copains qui arrivent en avance pour donner un coup de main.

Au menu : 

- salades : une salade tomate mozza avec des tomates variées, une salade grecque et une salade haricots verts/haricots rouges/cramberries sechées (d'habitude, on fait cette salade avec des groseilles fraiches, mais les cramberries c'est top aussi!)

- barbecues : saucisses, merguez, brochettes

- fromages locaux

- Buffet de cookies ! (faits la veille) Chocolat noir, chocolat au lait, smarties, noisettes et amandes, et même cookies à la noix de coco et à la farine de riz (pour belle-soeur intolérante au gluten, et c'était très bon, elle a eu du mal à pas tous se les faire voler) ! On en avait fait près de 100 et ils ont tous été mangés !

- Et champagne et Clairette de Die pour trinquer ! (et j'ai pu en boire !!)

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Tout le monde en a bien profité et les invités semblaient ravis de leur journée.

Le magicien a été assez parfait, malgré le monde et le bruit. C'est pour le moment un bébé très sociable qui a été ravi de se faire chouchouter par son parrain et sa marraine, ses oncles et tantes et toute sa famille. il a fait sa sieste tranquille au milieu du brouhaha.

Et nous on était ravis d'avoir tout le monde autour de nous. De profiter de nos famille. De faire la fête avec nos copains le soir. De se dire qu'être parent ne nous empéchait pas de continuer à profiter du reste. (même si j'avoue, on était un peu crevés le lundi!)

 

Et vous? Vous envisagez un baptême ou avez fait baptiser votre bébé ? Quel sens a le baptême à vos yeux ? Vous avez fait une fête ?

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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 17:30

Cette semaine, ça sent la fin des vacances ! Bon, ok, je suis en congé maternité puis congés divers jusqu'au 11 janvier, mais mon homme reprend bientôt le boulot et c'est notre dernière semaine en vacances entre la Drôme et Lyon, ensuite retour à Paris.

 

Premier petit bonheur : Aller se promener dans le vieux village de Poet Laval et manger une très bonne glace aux Terrasses du Chateau*, restaurant où nous avons fait une partie de notre fête de mariage. Se souvenir avec plaisir et émotion de cette journée.

 

* Un café/restaurant/chambre d'hôte que je recommande vivement si vous passez par Poet Laval et ce magnifique coin de la Drôme. Les gens sont adorables, la nourriture est bonne et abordable, le cadre est somptueux et les chambres sont chouettes !

 

Deuxième petit bonheur : Se reprendre en photo au même endroit que le jour de notre mariage, avec le magicien. Et se dire que 14 mois plus tard, on est encore plus heureux, malgré nos traits tirés et notre teint palichon !

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2011

 

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2012

 

Troisième petit bonheur : passer du temps avec mes frères que je n'avais pas vu depuis longtemps, rencontrer la chérie de l'un, leur présenter enfin le magicien, parler de tout et de rien...

 

Quatrième petit bonheur : trouver le temps de boire un café avec une amie malgré nos vies bien remplies en ce moment. Se dire que c'est bête d'avoir été brouillées pendant si longtemps. Se rendre compte qu'on a muri et probablement trouvé le moyen d'avoir enfin une relation équilibrée. 

 

Cinquième petit bonheur : passer quelques jours à Lyon, aller faire un tour au parc de la tête d'or... J'adore vivre à Paris, mais Lyon, c'est "chez moi" !

 

Sixième petit bonheur : les parties de coinche avec mes beaux parents, ou les parties de tarot, ou de boursicocotte ! Dans la famille de mon homme, on joue presque tous les jours, et j'aime bien ça ! 

 

Petit bonheur du magicien : porter le magicien en écharpe, et profiter de l'avoir tout contre soi et juste à hauteur de bisou. Réussir à convaincre mon homme que si, c'est facile. Ca y est, il s'est lancé, et depuis il ne parle plus d'acheter un porte bébé !

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5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 17:00

Avant de publier une liste de suggestion pour les tout-petits, petit coup de projecteur sur Chris Haughton, auteur de deux albums, "un peu perdu" et "Oh non, georges !". C'est un de mes coups de coeur de l'année, et surtout c'est LE coup de coeur de mon chéri en littérature jeunesse, au point qu'ils ont tous les deux rejoint la bibliothèque personnelle du magicien (qui comporte actuellement 4 livres, j'essaye d'être raisonnable).

 

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Un peu perdu, donc j'avais déjà parlé  ici, raconte l'histoire d'un bébé chouette tombé du nid. Il recherche sa maman, aidé par un écureil pas très doué...

Bébé chouette décrit du mieux qu'il peut sa maman :

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Et Ecureuil le guide vers quelqu'un qui correspond à la description... Mais est-ce sa maman ?

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Le thème du petit qui a perdu sa maman, qui la cherche, et qui heureusement finira par la retrouver est un classique de la littéraure jeunesse, qu'on retrouve dans "Bébés chouettes" ou "Petit poisson blanc" mais qui est renouvelé ici avec  finesse et humour.

 

 

 

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Son second livre, "Oh non, Georges!" met en scène un chien bien décidé à être sage et à faire plaisir à son maître...

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mais pour qui la tache s'avère difficile !

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Voilà le trailer, à découvrir absolument ! (mais pourquoi je n'arrive pas à intégrer des vidéos dans mes articles ?).

J'avoue que ce livre nous fait particulièrement rire parce que le chien de mes beaux-parents s'appelle Georges.

 

 

On retrouve dans les deux livres des illustrations faites par ordinateur très réussies. Le décor est minimaliste voire inexistant, mais les personnages sont géniaux, drôles et expressifs. J'ai un faible pour la grenouille ! (J'ai lu ce livre à une petite fille de 2 ans 1/2 qui m'a dit "mais non c'est pas sa maman, c'est un légo !").

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Le texte est drôle à lire à haute voix, avec onomatopées et répétitions. Je suis sure que les enfants reprendront en coeur et avec beaucoup de plaisir "oh non, Georges !" qui revient comme un refrain. Et qu'ils seront ravis d'être plus malins qu'Ecureuil !

 

 

Ces livres sont accessibles dès deux ans, grâce à leur structure répétitive, mais leur humour fait qu'ils peuvent être appréciés par des enfants plus grands... et pas seulement par des enfants : voilà mon homme en pleine séance de lecture !

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  A noter, le blog de l'auteur où l'on trouve la recette du gateau de Georges, des exemples d'activités, et une petite boutique de "produits dérivés" commerce équitable (je pense que le magicien aura un jour la petite peluche chouette!).

 

 

 

 

* Non, mon homme n'est à l'origine pas intéressé par la littérature jeunesse. Mais il est tout simplement adorable et prêt à tout pour me faire plaisir. Y compris à me servir de cobaye quand je "teste" les nouveautés ou quand je prépare les "heures du conte" ou que je regarde les nouveautés jeunesse dans une librairie (dans les mois et les années qui viennent, j'aurai un cobaye plus adapté, d'ailleurs mes collègues ont salué ma conscience professionnelle quand je leur ai annoncé l'arrivée du magicien ^^). Il commence donc à bien connaître les albums jeunesse !

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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 17:00

Il y a un moment maintenant, la fiancée du panda a décidé de publier chaque semaine une liste de petits bonheurs et cela s'est répandu sur plusieurs blogs que je lis.

Aujourd'hui, j'ai décidé de m'y mettre aussi et de créer une nouvelle catégorie, les petits bonheurs de Lila, avec sept "petits bonheurs" chaque lundi. 

 

Mais je dois faire face à une difficulté : je suis la maman comblée d'un petit magicien depuis un mois. Et ma liste risque donc de ressembler à : "j'ai regardé le magicien dormir" "j'ai regardé le magicien manger" "j'ai regardé le magicien faire un calin à son papa" "j'ai regardé le magicien prendre son bain", et ça risque donc d'être vite lassant ! J'ai donc décidé de ne retenir qu'un seul petit bonheur concernant directement le magicien, ce qui me permettra également de me dire que non, il ne prend pascomplètement toute la place dans ma vie, et que je continue à avoir d'autres sources de joie !

 

Premier petit bonheur : apprendre que mon homme (et moi aussi par la même occasion) va avoir un petit neveu ou une petite nièce ! Le magicien aura donc un(e) cousin(e) qui aura quasiment son âge ! (bon, je ne devais pas parler du magicien, pas vraiment réussi !)

 

Deuxième petit bonheur : les larmes d'émotion du parrain du magicien quand nous lui avons annoncé la nouvelle (il faut dire qu'on avait tout fait pour : il avait roulé toute la nuit pour être là pour la fête de présentation du magicien, et il apprend en 5 minutes qu'il va avoir un deuxième neveu et qu'on voudrait qu'il soit le parrain du magicien !). (Ne pas parler du magicien, deuxième échec !)

 

Troisième petit bonheur : voir que mon papa, d'habitude un peu sauvage, s'est senti très à l'aise lors de cette fête et a bien discuté avec la famille de mon homme !Et que c'est un grand-père gateau ! (Ne pas parler du magicien, troisième échec !)

 

Quatrième petit bonheur : soirée trivial poursuite avec des amis et les soeurs de mon homme, même si les filles ont perdu contre les garçons !

 

Cinquième petit bonheur : les chocolats valrhona achetés par kg au magasin d'usine, et donc toujours disponibles pour être grignotés le soir après le repas

 

Sixième petit bonheur : les derniers épisodes de la première saison de Downtown Abbey, découverte de l'été ! J'adore, même si mon homme n'est pas convaincu par la "série des valets de pied"

 

Petit bonheur avec le magicien : première séance de lecture avec le magicien !

 

Une très chouette semaine, avec des "petits bonheurs" qui sont en fait des nouvelles importantes !

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 17:00

J'expliquais ici que nous avions décidé que notre bébé allait naitre à la maternité des Lilas. Un mois après la sortie de la maternité, petit bilan.

 

Le suivi de la grossesse :

Depuis le troisième mois, tout le suivi de la grossesse a été fait à la maternité. Nous (moi, le magicien, et le papa, même s'il n'a pas pu venir à tous les RDV) avons alterné entre des RDV avec une sage femme et avec un gynéco. Comme la grossesse se passait bien, et que j'étais finalement assez zen, les RDV étaient plutôt courts ("tout va bien, on se revoit dans un mois"). Mais quand j'en ai eu besoin, j'ai pu être reçue rapidement (en cas de problème, il suffit de se rendre à la maternité et on est reçu dans l'heure), par un médecin très à l'écoute.

Les échographies ont toutes été faites par le même médecin, très sympa. Toutes par voie externe, sans même que j'ai besoin de le demander. Après un moment consacré aux examens et aux mesures, elle a pris le temps de nous présenter bébé, de nous expliquer ce que l'on voyait, c'était super !

Avant l'accouchement, j'ai eu 2 "fausses alertes" qui m'ont conduites à la maternité et à chaque fois les sages femmes ont été adorables et rassurantes.

 

Pour ce qui est des examens médicaux proprement dits, j'ai apprécié qu'ils soient relativement limités. Pas de touchers vaginaux systématiques. J'en ai eu 2 : lors de mon rdv "en urgence", comme je ne me sentais pas très bien, et sur proposition de la sage femme à 7 mois 1/2, parce que je devais partir en vacances et que je voulais savoir si je ne risquais pas d'accoucher dans le train ou loin de Paris ! Les autres examens étaient limités au nécessaire : pas de test pour le diabète gestationnel si on n'est pas considéré comme "à risque" par exemple.Et vu le nombre d'examen pendant la grossesse (j'ai l'impression d'avoir passé 9 mois dans un laboratoire d'analyses médicales !), c'est important à mes yeux.

 

Seul point négatif pendant ce suivi, le rdv avec l'anesthésiste : alors que j'espérais une véritable information sur la péridurale, avec ses avantages et ses inconvénients, il a limité l'entetien aux questions médicales et pour toute information, j'ai eu droit à "la péridurale, c'est bien, ça ne sert à rien d'avoir mal et elle facilite l'accouchement", puis "c'est mieux pour la mère et pour le bébé". Mouais. Par contre, on reçoit à la fin de l'entretien un petit papier extrêmement bien fait sur la péridurale avec les informations que j'éspérais qu'il me donne. La maternité organise aussi des réunions d'information plus poussées sur la péridurale avec anesthésiste et sage femme pour répondre aux questions, mais je n'y ai pas assisté.

 

L'accouchement : 

L'équipe de la maternité a été tout simplement géniale ! Pourtant, ils étaient complètement débordés ce jour là ! Toutes les salles d'accouchement étaient occupées, si bien que j'ai du accoucher dans la salle d'examen ! Malgré ça, l'équipe s'est montrée disponible et à l'écoute. Ils m'ont laissé le choix de rester ou de rentrer chez moi pendant le début du travail et m'ont accueilli avec le sourire quand je suis revenue 1/2 heure seulement après être partie ! Ils prennent le temps de voir dans quelle position on se sent le mieux pour le monitoring par exemple, ou de nous installer confortablement en allant chercher un coussin ou un drap en plus.

Plus tard, quand Aurélie, la sage femme, s'est rendue compte que les contractions devenaient difficiles à supporter et que mon mari ne savait plus trop quoi faire pour m'aider, elle est restée avec moi pour me soutenir et ne m'a plus laissée jusqu'à la naissance. Lors de chacun de mes accès d'angoisse (en particulier quand j'ai appris que j'allais devoir accoucher sans péridurale), elle a sans difficulté trouvé les mots pour me rassurer. Elle m'a guidée pendant l'accouchement. C'est grâce à elle que je me suis sentie capable d'y arriver. 

Comme le magicien n'allait pas très bien, elle a fait venir "du renfort" en cas de problème (un médecin, une 2e sage femme), mais elles sont restées en retrait "au cas où" et elle a réussi à faire en sorte que je me concentre seulement sur l'accouchement proprement dit, sa présence et celle de mon homme.

Aussitôt après la naissance, mon bébé a été posé contre moi. J'aurais pu le garder jusqu'à la première tétée, mais c'est moi qui l'ai confié à son père plus tôt (pour pouvoir me concentrer sur la suite de l'accouchement), et ils en ont donc profité pour faire les quelques examens (peu intrusifs d'après mon homme, sauf le prélèvement gastrique, mais qui n'est pas fait systématiquement) et pour le nettoyer un peu.

C'est la suite qui a été plus difficile pour moi : il a fallu recoudre le périnée. L'anesthésie locale n'a pas fait entièrement effet, il fallait recoudre rapidement et j'ai eu énormément de mal à rester détendue, ce qui était indispensable pour le médecin. Et la gynéco n'a pas été très "patiente", un peu agacée de mes mouvements. Elle a alors envisagé une rachianesthésie, que j'ai perçue comme une sorte de chantage ("si vous calmez pas, je vous anesthésie"). Pourtant, c'est la gynéco qui m'avait fait les échographies et je l'avais trouvée géniale à ce moment là ! Heureusement la sage femme est revenue, et à ma demande, elle est restée pendant presque toute "l'opération" pour m'aider à me détendre.

J'ai aussi apprécié qu'une sage femme vienne me demander quelques heures après comment j'avais vécu mon accouchement et le fait qu'il ne corresponde pas à ce que j'avais prévu, et en particulier de ne pas avoir de péridurale alors que j'en voulais une à l'origine. J'ai aimé qu'on ne "m'impose" pas de réaction, comme ici, et qu'elle prenne le temps de m'en parler.

 

Le séjour à la maternité :

Le personnel (puericultrices, sages femmes, aides soignantes) a été super ! Toujours disponibles pour répondre aux questions, pour donner des conseils. A l'écoute des demandes des mamans (quand ma voisine de chambre a voulu faire du cododo, on l'a aidé à déplacer son lit contre le mur et à installer un coussin d'allaitement pour qu'elle puisse le faire sans risque).

Par contre, en général, il faut que ce soit la maman qui fasse le geste d'aller voir les puericultrices à la nursery, elles passent peu dans les chambres (une fois par jour). Et il faut sans doute plus oser que moi. Lorsque je me suis interrogée sur la poursuite ou non de l'allaitement, le personnel était à la fois prêt à m'aider si je décidais de continuer à allaiter mais en me laissant complètement libre de mon choix et en me déculpabilisant ("vous n'êtes pas une mauvaise mère si vous n'allaitez pas"). Cette journée a été difficile, je n'allais pas très bien, une des puéricultrices s'en est bien rendue compte et elle est venue me voir au moins quatre ou cinq fois dans la journée, pour me rassurer, me donner un conseil ou juste discuter. Encore merci à elle.

Seule grosse reserve, le pédiatre à qui j'en veux encore beaucoup. Il a examiné le magicien en m'adressant à peine la parole, m'a demandé si j'allaitais sans écouter une seconde mes difficultés, puis est parti sans rien me dire, en me laissant plantée là, avec mon bébé tout nu sur la table. A tel point que j'ai cru qu'il allait chercher quelque chose, mais non. La puericultrice m'a dit que je pouvais rhabiller mon bébé. Encore maintenant, ça m'énerve rien que d'y penser !

 

Pour ce qui est des conditions de séjour, vivement que le nouvel hopital soit construit !

Parce que là, les locaux font vraiment vieillots ! Heureusement ils sont propres et bien entretenus. Douches (2 pour tout le couloir) et toilettes sont au bout du couloir, il n'y a qu'un lavabo dans la chambre. Pas facile quand il faut laisser bébé pour aller aux toilettes, j'avais peur qu'il se mette à hurler ! D'ailleurs, j'ai jamais réussi à prendre ma douche quand son papa n'était pas là, hors de question de le laisser "seul" aussi longtemps.

Il y a très peu de chambres simples. J'espérais en avoir une, mais elles étaient toutes prises. Les chambres doubles ont quelques avantages : j'ai apprécié, les premiers jours, d'observer une maman plus expérimentée que moi avec son bébé, et je sais que celà a joué dans la manière dont aujourd'hui je parle à mon bébé, j'étais contente de savoir qu'il y avait quelqu'un dans la chambre quand je m'absentais quelques secondes... Mais j'avoue que j'ai quand même trouvé ça pénible. Les bébés n'avaient pas le même rythme, donc difficile de se reposer. L'intimité est très limitée (quand la voisine de chambre a du mal à se lever, bah elle reste au lit et elle est là quand la sage femme vient examiner ton périnée!), malgré les efforts de la sage femme. Et quand une nouvelle maman est arrivée, et que le lendemain, il y a eu le papa (malade, qui reniflait en permanence) et le frère de 3-4 ans toute la journée en plus d'une dizaine de visites, j'ai demandé à sortir plus tôt que prévu (le 4e jour au lieu du 5e) parce que je n'en pouvais plus !

 

 

Donc mon bilan ?

Un personnel vraiment génial. Je suis profondément reconnaissante à certaines d'entre elles de la manière dont elles m'ont aidée à accueillir mon bébé. Et les rares exceptions ne sont pas suffisantes pour gacher cette belle impression de gentillesse et de respect. Si j'accouchais à nouveau à Paris, j'y retournerais sans hésitation. Mais j'espère vraiment que je pourrai avoir une chambre simple, parce que la chambre double, franchement, je déconseille !

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23 août 2012 4 23 /08 /août /2012 17:00

Dans cette seconde partie, je regroupe des conseils donnés en formation et des constats tirés de mes lectures aux petits ou des expériences de certaines de mes collègues. Mais ce ne sont bien sur pas des vérités générales : chaque enfant réagit différemment, a ses propres goûts, donc il faut s'adapter à lui.

Il faut aussi noter que je lis à des enfants que je connais pas ou peu, la relation avec son propre enfant au moment de la lecture est différente (je pourrai en parler plus directement dans quelques mois !).

 

Le maitre mot, pour les lectures d'album, c'est plaisir. Et loisir. Et partage. Une de mes collègues utilise l'expression "offrir une histoire", que je trouve très juste.

 

Comment lire ?

L'association ACCES insiste sur le respect du texte. Il est inutile de simplifier une histoire ou d'expliquer tous les mots que l'enfant ne comprend pas, sauf si l'enfant pose la question. En effet, l'enfant peut profiter du plaisir de la langue, de la musicalité des mots même sans tout comprendre, ou faire appel au contexte ou à l'image pour comprendre un mot compliqué. S'il ne pose pas la question, c'est qu'il n'a pas vraiment besoin du sens de ce mot. Il faut se rappeler qu'on est dans la lecture plaisir et pas dans la lecture apprentissage (il aura largement le temps de la pratiquer par la suite). Et que s'interrompre pour donner des explications trop fréquentes remet complètement en cause le rythme de l'album. 

De plus, il est important qu'un enfant retrouve le même texte quand des personnes différentes lisent un même album. Garder le même texte lui permet de comprendre que le texte écrit a un sens particulier, qu'on ne peut pas faire varier d'une lecture à l'autre. Les enfants adorent écouter encore et encore la même histoire, jusqu'à la connaître par coeur. Retrouver les mots qu'ils connaissent et auxquels ils s'attendent fait alors partie du plaisir de la lecture (un peu comme retrouver un doudou). Une petite anecdote rapportée par une collègue : elle intervenait dans une structure ou un enfant un peu plus grand (environ 4 ans) refusait de s'installer avec les autres et restait à jouer dans son coin à l'autre bout de la salle. Il ne semblait rien écouter. Un jour, une lectrice a changé quelques mots d'un album, et cet enfant s'est alors levé et est intervenu pour corriger cette lectrice, il connaissait cette histoire par coeur !

Si l'enfant pose une question ou un commentaire, il faut bien sur lui répondre. Mais j'essaye de faire en sorte que cela n'interrompe pas trop l'histoire, afin que l'enfant comprenne le déroulement de l'histoire. Mais il faut noter que je lis en général des histoires à plusieurs enfants en même temps, avec un seul on peut être plus souple !

 

Le cas particulier des livres sans texte :

l'oeuf et la pouleIls ne sont pas toujours faciles à utiliser. Personnellement, j'évite de raconter une histoire à partir des images, parce que je me suis rendue compte que soit je ne faisais que décrire les images, ce qui n'est pas très utile puisque l'enfant les voit, soit je proposais une interprétation particulière, ce qui risquait de "bloquer" l'interprétation que l'enfant pouvait en avoir. La solution la plus simple est alors de montrer le livre à l'enfant sans le commenter, après tout, c'est un livre sans texte, c'est donc que le texte n'est pas nécessaire. Mais je trouve encore ça difficile de tourner les pages du livre sans rien dire (pourtant un de mes collègues y arrive très bien !). Parmi les solutions que j'ai trouvées, j'aime bien utiliser les "bruitages". Par exemple, dans "l'oeuf et la poule" d'Enzo et Iela Mari, on alterne entre les pages consacrées à la poules et celles à ce qui se passe à l'intérieur de l'oeuf, du coup, je fait le bruit de la poule lorsqu'elle apparait, et les pages consacrées à l'oeuf je ne dis rien. Ca peut marcher dans d'autres livres avec des bruits d'instruments, de moteurs, etc.

 

Autre solution : laisser parler les enfants.C'est souvent un vrai plaisir pour eux de commenlivre de l'ététer les images, d'attirer notre attention sur un détail précis... A faire en particulier avec les livres géniaux de Rotraut Susan Berner consacrés aux saisons, dans lesquels on retrouve d'une page à l'autre et d'un livre à l'autre des personnages, des moyens de transports, des animaux... C'est alors super de suivre un personnage, un chat, un camion, d'une page à l'autre ! 

 

 

Ceci est de toute façon la théorie générale. Il faut s'adapter à l'enfant, et surtout ne pas perdre de vue qu'on est ici dans le plaisir et pas dans la contrainte !

 

 

 

 

Les réactions du tout-petit face au livre

  • le livre, objet de manipulation

Avant de découvrir que le livre est porteur de sens, l'enfant va s'intéresser à lui en tant qu'objet : le saisir, le manipuler, le tourner dans tous les sens, imiter ses parents en prenant des positions de lecture, tourner les pages dans un sens et dans l'autre... Il est important de laisser l'enfant manipuler librement le livre afin qu'il puisse se l'approprier.

L'idéal pour cette période de découverte, ce sont les petits livres tout cartonnés qui peuvent être manipulés facilement, sans trop de risque qu'ils soient abimés. Une petite difficulté supplémentaire intervient lors de la phase où le bébé met tout à la bouche. C'est un moyen de découverte de l'environnement essentiel pour lui, donc il est intéressant de prévoir un ou deux livres qu'il pourra porter à la bouche et machouiller sans problème. Mais pour éviter que tous les livres soient abimés, à la bibliothèque, on suggère de leur "occuper" la bouche (tétine, doudou à sucer, etc) pour qu'ils puissent manipuler les livres sans être tentés de les mettre à la bouche.

Il est intéressant également de leur proposer des albums plus grands, en papier, même s'ils nécessitent une surveillance plus étroite. (Ah, et si vous empruntez un livre à la bibliothèque et que bébé l'abime, surtout ne le réparez pas ! Les bibliothécaires ont du matériel spécifique pour les réparations, rapportez le livre en l'état et signalez le problème au bibliothécaire, nous si le livre est réparable on ne demande pas de remboursement !). Autre précaution à prendre : éloignez tout stylo, crayon pour éviter que le livre soit gribouillé !

Pendant la lecture, le petit apprécie aussi souvent de tourner les pages d'un livre. Mais il ne le fait pas forcément de façon linéaire. Il peut aller trop vite pour le lecteur, sauter des pages ou faire des allers-retours dans le livre. Dans ce cas, en général, je le laisse libre de parcourir le livre comme il le souhaite, après lui avoir fait remarquer que comme ça, je n'avais pas le temps de lire l'histoire, et quand il s'arrête sur une page, je lui lis le texte de la page en question.


  • comment savoir si ce livre lui plait ?

Il faut regarder bébé, qui sait bien manifester sa satisfaction avec son visage, mais aussi avec tout son corps. On sent si bébé est détendu, on voit s'il fixe ou non le livre. S'ils sont intéressés, les petits ont tendance à toucher le livre, parfois à tenter d'attraper certains détails de l'illustration. Mais il ne faut pas attendre qu'un petit de moins de trois ans écoute systématiquement toute une histoire sans bouger. Parfois, il a besoin de bouger, de se lever, de s'éloigner un peu de la personne qui lit. Cela ne veut pas forcément dire qu'il n'est plus attentif, simplement qu'il en avait assez de rester immobile. Cela vaut donc le coup de lire encore quelques pages pour voir s'il suit l'histoire, s'il continue à regarder le livre. Il se rapprochera peut être ensuite.

 

  • Un moment de plaisir

Il est important, comme je l'ai déjà dit, que la lecture soit un moment de plaisir et non un moment de contrainte. Il ne faut pas penser "apprentissage" mais "loisir" (même si l'enfant apprendra forcément des choses pendant la lecture). Il s'agit donc d'offrir la lecture, et de ne pas en attendre quelque chose en retour (éviter par exemple de lui demander ce qu'il a retenu/compris de l'histoire, il n'y a pas besoin de faire une "évaluation).

Loulou.jpgSi un enfant n'a pas envie, à un instant T, d'écouter une histoire, il ne faut pas forcer la lecture. Il faut même accepter d'interrompre une histoire si ça ne l'intéresse plus, cela n'a aucune importance si on ne finit pas le livre. On peut même aller plus loin : beaucoup d'enfants choisissent des histoires qui font peur ( Loulou de Solotareff par exemple), dès 2-3 ans, et testent ainsi leurs limites. Fermer un livre ou s'éloigner peut aussi être une façon de dire "stop, c'est trop pour moi". En général, ils redemanderont le livre par la suite, et réussiront au bout d'un certain temps à surmonter leur peur et à aller plus loin dans l'histoire. 

 

  • Accepter les remarques face au livre

Comme je le disais plus haut, nous ne sommes pas là pour évaluer la lecture. L'enfant fait souvent des commentaires sur le livre, l'histoire ou l'image. Si cela ne correspond pas au texte du livre, ce n'est pas grave. C'est sa lecture, sa compréhension du livre, et pour lui cela correspond à une vérité, il ne faut pas lui dire que c'est faux. Sa compréhension du livre évoluera par la suite, en réécoutant l'histoire ou en grandissant.

bebes-chouettes-detail.jpgUn exemple, extrait de Bébés chouettes de Martin Weddell et Patrick Benson, souvent conseillé pour les tout-petits. Il s'agit de trois bébés chouettes qui attendent, inquiets, le retour de leur maman. Mais sur cette image, beaucoup d'enfants voient des parents et leur bébé plutôt qu'une fratrie. Ils voient ce qu'ils ont besoin/envie d'y voir, ce n'est pas forcément nécessaire de les corriger !

De même, quand les enfants posent une question ouverte (par exemple "pourquoi tel personnage fait ça?" "où est tel personnage (qu'on ne voit plus à l'image)?"), j'essaye de proposer une réponse qui laisse quand même de la place à son imagination, voire je lui retourne la question ("qu'est-ce que tu en penses toi?").

 

Ensuite, à chacun sa manière de lire, sa personnalité. J'aime d'ailleurs bien écouter un livre lu par des personnes différentes, parce que je me rends compte que chaque lecteur rend le livre unique !

 

A venir, des conseils de titres, d'albums que l'on utilise fréquemment avec les tout-petits !

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21 août 2012 2 21 /08 /août /2012 17:00

Il y a un conte que j'adore à la bibliothèque, et que je lis très souvent aux enfants : le schmat doudou.

 

schmat doudou

Le schmat doudou de Muriel Bloch et Joelle Jolivet

 

Pour sa naissance, le grand-père de Joseph lui offre une couverture qu'il a cousu lui-même. Une couverture parfaite, qui fait exactement la taille de son petit lit. Cette couverture devient son doudou. Son schmat doudou. Il le traine partout. Mais un jour, sa mère décide de jeter cette couverture toute abimée, déchirée ! Joseph récupère alors la précieuse couverture dans la poubelle et l'apporte à son grand-père et lui demande s'il ne peut pas faire quelque chose. Le grand-père coupe alors dans la couverture, et en fait une veste ! Ca devient la veste préférée de Joseph qui ne la quitte plus. Mais un jour, comme il a grandi, sa mère jette la veste. Joseph la récupère dans la poubelle puis court chez son grand père pour lui demander s'il ne peut pas faire quelque chose. Et la veste devient... une cravate. Puis un mouchoir. Puis, finalement, un bouton.

 

J'adore ce conte juif qui parle d'amour et de transmission familiale, mais aussi du fait de grandir.

D'autant plus que les mots de Muriel Bloch sont un vrai régal (à découvrir absolument ici!!) et que les  illustrations de Joelle Jolivet sont magnifiques.

 

Comme je le racontais ici, je parle très souvent avec ma maman des livres que j'aime. Je lui ai donc fait découvrir celui-ci, qui est devenu aussi un de ses classiques.

 

Alors quand le magicien est né, sa mamie lui a tricoté son schmat doudou, brodé à son nom (de l'autre côté ^^) :

P1050145.JPG

De tous les cadeaux offerts pour la naissance du magicien, c'est de loin celui qui m'a le plus touché. Parce qu'il a une histoire qu'on pourra raconter au magicien plus tard. Parce que c'est un très beau geste de ma mère, qui ne tricote jamais d'habitude : elle m'a montré ainsi qu'elle était heureuse pour moi, heureuse d'être grand-mère et qu'elle acceptait cette nouvelle place dans la famille (ce qui n'était pas forcément évident pour elle).

 

Il n'est pas près de le quitter, son schmat doudou, le magicien !

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20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 17:30

Petit retour en arrière, il y a un peu plus d'un an 1/2 maintenant. Je débarque à la bibliothèque pour mon premier jour de travail, juste après avoir obtenu mon concours. Ma collègue me propose d'assister à des lectures pour les enfants de moins de 3 ans. J'étais alors complètement perdue : tous mes repères habituels de lecture à haute voix n'existaient plus avec un public aussi jeune. Et je ne comprennais pas trop l'intérêt de proposer des livres à des bébés de quelques mois. Mais rapidement, j'ai perçu puis compris la richesse de ces séances. 

Je voulais donc essayer de partager cette richesse et de montrer quel est l'intérêt de lire à son enfant. 

 

Pourquoi ?

Je m'appuierai ici en grande partie sur les analyses de l'association ACCES (Actions Culturelles Contre les Exclusions et les Ségrégations), puisque j'ai été formée par des membres de cette association.

D'après Marie Bonnafé, l'un des fondatrices de cette association, psychanalyste, on utilise deux types de langues orales. Une langue "factuelle" d'une part, utilisé pour décrire ce qui entoure le tout-petit ("il fait beau", "c'est une voiture") ou la plupart des actes de l'enfant ("tu cours vite!") ou du parent ("je fais à manger"). Une langue "du récit" d'autre part, beaucoup plus riche au niveau du vocabulaire, des structures grammaticales et des métaphores, plus proche de la langue écrite. Ce langage est indispensable pour la construction des enfants, et pour, par la suite, leur accès à l'écrit et l'apprentissage de la lecture. 

La découverte de cette "langue du récit" se fait d'abord souvent, chez le bébé, par l'intermédiaire des chansons ou comptines traditionnelles (ou non) chantées par ses parents. L'album est également un excellent accès à cette langue du récit. En effet, même les albums les plus simples présentent un langage riche. Les systèmes de répétition de morceaux de phrases ou de structures grammaticales, très fréquents dans les livres pour les tout-petits, permettent à l'enfant de se repérer dans le récit (un peu comme les refrains des chansons).

Lorsqu'on lit à un bébé, comme lors d'une chanson, il est d'abord sensible au rythme et aux variations de la voix. L'album lui permet également de découvrir une nouvelle "langue", celle de l'illustration, de l'image. J'ai été impressionnée par la finesse d'analyse de l'image de certains enfants, qui mettaient en avant des détails que je n'avais même pas remarqué !  Petit à petit, il va pouvoir accéder au sens, être capable de suivre une histoire. Il va comprendre que le texte écrit a un sens.

Au delà de ces raisons "théoriques", raconter une histoire à un petit, c'est aussi un vrai bonheur ! Le moment de lecture est un moment privilégié d'échange et de calin avec l'adulte qui lit. Ca serait dommage de passer à côté !

 

A lire pour en savoir plus :  les livres, c'est bon pour les bébés.

Petite parenthèse sur l'engagement de l'association ACCES : elle a été créée en 1982 à la suite du colloque Apprentissage et pratique de la lecture à l’école qui s'est tenu en 1979 à Paris sous l'égide du Ministère de l'Éducation nationale et qui s'interrogeait sur les difficultés d'apprentissage de la lecture, et à leur lien avec le milieu socio-économique de la famille de l'enfant et l'explique par le manque de "langue du récit" dans les familles en difficulté. En effet, si la plupart des parents chantent ou récitent des comptines à leurs bébés, cela cesse généralement quand l'enfant grandit. Et dans les familles les plus défavorisés, le livre ne prend pas le relai pour proposer d'autres formes de cette langue du récit. " L'objectif de l'assocation A.C.C.E.S. est de mettre récits et albums à la disposition des bébés et de leur entourage en s'appuyant sur les partenariats entre bibliothèques et services de la petite enfance et en privilégiant les milieux les plus démunis.

En effet, l'accès à l'écrit et aux récits par l'écoute ludique d'histoires, de contes, de comptines, et par la manipulation de livres dès le moment où se constitue le langage oral, joue un rôle de prévention essentiel.

Il ne s’agit pas d'un apprentissage précoce. Faire découvrir le plaisir des histoires dans une ambiance détendue, c’est aborder dans de meilleures conditions l'acquisition de la langue écrite. S'adresser aux tout-petits et à leur entourage, c'est favoriser un développement harmonieux de la personnalité de l'enfant et une plus grande égalité des chances de réussite et d'insertion sociale."

 

 

A quel âge commencer ?

On peut commencer très tôt, lire à des bébés de quelques semaines. Une de mes collègue a commencé à lire des livres à sa fille de trois semaines. En accueil parents/enfants, nous recevons régulièrement des bébés de 3 à 6 mois. D'ailleurs, quand je fais un cadeau de naissance, c'est généralement un livre !

Il est d'ailleurs plus facile de commencer à lire à des enfants de cet âge là. En effet, aux alentours de 9 mois/1 an, les petits sont très accaparés par leur découverte de la mobilité et de la marche. Ils sont moins disponibles pour la découverte du livre et auront du mal à se concentrer plus de quelques minutes s'ils n'y sont pas habitués plus jeunes. C'est pourtant à cet âge là que souvent, les parents diminuent les formes de langue du récit qu'ils leurs proposaient (moins de chansons, de comptines) et donc que le livre devient vraiment nécessaire. S'ils ont l'habitude du livre, les enfants continueront à être attentifs à la lecture.

En effet, l'enfant s'habitue peu à peu au livre, va être de plus en plus disponible pour la lecture, être peu à peu attentif sur des périodes plus longues... A la bibliothèque, des enfants de crèche entre 1 an 1/2 et 2 ans 1/2 viennent toutes les semaines à des séances de lecture à la bibliothèque. En début d'année, il est difficile de maintenir leur attention tout au long d'une histoire. Mais au fur et à mesure, on constate l'évolution et en fin d'année ils restent sans difficulté attentifs pendant toute la demie heure d'activité !

 

 

Dans quelques jours, la suite !

Après cette partie théorique, des partages d'expérience et des sujets plus pratique : comment lire, quels livres choisir... 

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18 août 2012 6 18 /08 /août /2012 20:00

Depuis quelques jours, nous avons quitté Paris, direction la campagne dromoise pour trois semaines !

Il n'était pas question de rester tout l'été à Paris!

 

Le trajet, c'était la grande aventure ! Métro parisien (avec correspondance), puis train, puis voiture. Et on peut dire qu'on n'a pas vraiment voyagé léger puisqu'il fallait prévoir pour presque un mois ! Finalement, après 2 jours passés à faire les bagages pour être sûrs de ne rien oublier d'important pour le magicien, on a réussi à faire tout tenir dans une grosse valise + un sac à dos de voyage + un petit sac "de week end". Auxquels il fallait bien sur rajouter le magicien dans son couffin. Pour les bagages, pas trop d'inquiétude, on avait de l'expérience pour les voyages en train chargés, puisqu'on a transporté tout le nécessaire pour notre mariage, l'année dernière, en train. Je me souviens encore de la fois où non seulement nous transportions un carton avec 200 verres, mais où en plus mon chéri avait jugé opportun d'acheter à Paris 10 bouteilles d'alcool parce qu'elles étaient en promo, et qu'il fallait donc les transporter dans notre valise.

Mais nous étions un peu inquiet des réactions du magicien. Nous avions déjà testé le métro à la sortie de la maternité, mais là le trajet était bien plus long ! Nous avons eu tord de nous inquiéter : il a été parfait ! Les mouvements l'ont bercé, il a bien dormi et s'est réveillé juste le temps de boire son biberon !

 

Pendant trois bonnes semaines :

- le magicien va pouvoir profiter à temps plein de ses grands parents paternels qui sont bien décidés à le gater

- comme on est en Rhône-Alpes, les amis et la famille peuvent venir nous rendre visite plus facilement ! Le magicien a fait la connaissance de presque toute la famille de son père (grands parents, oncles et tantes, cousins...). Et puis on garde nos habitudes, copains qui passent pour le week end, grosse fiesta prévue samedi soir... Avant la "fête de présentation du bébé"* le premier septembre (environ 40 personnes attendues!)

- on va pouvoir profiter du soleil, prendre un peu des couleurs et donc arrêter de ressembler à une caricature de jeunes parents tout blancs et avec des cernes !

-on évite la canicule à Paris ! Ici, il fait chaud dehors mais la maison est fraiche et les nuits sont presques froides !

- on profite du cadre magnifique

Poet Laval

Le jardin

 

Poet Laval 2

La vue de la chambre

 

- chéri peut profiter de la piscine ! (pour moi c'est encore interdit, snif!)

 

* On a eu un grand débat avec le papa autour du baptême : le baptême religieux a été écarté rapidement et sans difficulté, mais nous nous sommes longtemps interrogés sur l'intérêt d'un baptême civique ou d'une cérémonie entre nous. Finalement, nous avons décidé de simplement choisir un parrain et une marraine, sans ressentir le besoin d'expliciter devant d'autres les raisons de notre choix et ce que l'on attend d'eux. Mais quand même envie de réunir nos proches pour marquer cette naissance. Ce sera donc une "fête de présentation".

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Présentation

  • : Le blog de Lila
  • : Bibliothécaire, maman du magicien (né en 2012) et de la puce (née en 2015), je parle de mes coups de coeur en littérature jeunesse, de ma vie, de mes ballades... J'ai un autre blog, http://filledalbum.wordpress.com où je réunis des ressources pour une littérature jeunesse antisexiste.
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