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23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 10:59

J'ai beaucoup de romans à chroniquer, en ce moment, et peu de temps et d'énergie pour se faire. Je me dis "oh non, celui-là, je ne vais pas le rendre à la bibliothèque, je n'en ai pas encore parlé sur le blog", et résultat, j'ai une pile de livres en retard assez impressionnante (chut, faut pas le dire, mais j'ai toujours été incapable de rendre un livre dans les temps, et du coup je me sens très hypocrite quand je dis aux gens qu'ils ont des amendes parce qu'ils rendent leurs livres en retard). 

Bref, du coup je me suis dit que j'allais en parler de manière plus succintes, avec plusieurs livres dans le même article. Les romans présentés ici n'ont pas vraiment de rapport entre eux, mais c'est pas grave !

Mini-chroniques, romans jeunesse

Wifi-génie, une aventure de F@bien dot com de Luc Blanvillain (Scrinéo) :

En réparant un ordinateur trouvé chez sa grand-mère, Fabien réveille un génie capable de réaliser tous ses souhaits.

Le passage de la lampe magique à l’ordinateur rend la chose comique. Le génie peut copier-coller quelqu’un (pour envoyer la copie faire une balade pénible avec la grand-mère pendant qu’on fait la sieste tranquille), nous incruster dans une photo (si possible d’une plage paradisiaque), modifier l’horloge de l’ordinateur pour avancer dans le temps ou revenir en arrière… Et on retrouve l’humour de Luc Blanvillain qui m’avait tant plu dans Crime et Jean Slim (un des premiers romans chroniqué sur le blog, ici). Un peu d’action aussi, quand on virus informatique s’invite dans l’histoire. Ce roman se lit facilement et sera parfait à conseiller aux 9-11 ans.

Mini-chroniques, romans jeunesse

Cette fille est différente de J. J. Johnson (Alice) :

Evie, âgée de 16 ans et scolarisée à domicile, habite dans une maison écologique, entourée de poules et de vaches. Elle décide de passer une année au lycée.

J’avais hâte de découvrir, dans ce roman, le regard d’une jeune fille jusque là scolarisée à domicile sur le système scolaire (américain). Contrairement aux autres élèves qui ne voient plus les injustices, elle jette un regard neuf sur les choses, et le regard d’une fille éduquée à lutter contre les injustices. Cependant, j’ai trouvé que ce roman n’allait pas au bout des choses et que la critique restait assez superficielle (l’utilisation du téléphone, la propreté des toilettes), mettant plutôt l’accent sur une bluette pas très originale. J’attendais peut être plus une réflexion sur le sujet qu’un « simple » roman ado. En revanche, j’ai apprécié les petites touches féministes (et le fait que l’héroïne soit prête à remettre en cause ses propres clichés : non, toutes les pom-pom girl ne sont pas des potiches sans cervelle) et la réflexion sur l’usage que l’on fait d’internet et comme les choses peuvent facilement nous échapper.

Mini-chroniques, romans jeunesse

A comme aujourd’hui de David Levithan (les grandes personnes)

Chaque jour, A habite un corps différent. ll s'est habitué à cette situation, se fixant pour règle de ne jamais s'attacher. Mais tout change lorsqu'il se réveille dans le corps de Justin, 16 ans, et tombe amoureux de Rhiannon. Il refuse alors de laisser derrière lui la personne avec qui il veut vraiment passer le reste de sa vie.

Un roman agréable à lire, qui ouvre beaucoup de pistes de réflexion. A doit s’adapter quasiment instantanément aux corps qu’il habite, et à leurs différences. On vit ses différences de ressenti selon qu’il est dans le corps d’une fille, d’un garçon, d’un sportif, d’un obèse, d’une personne aveugle, d’un adolescent drogué… Mais il doit aussi s’adapter à des vécus sociaux très différents : famille unie, adolescente immigrée clandestine contrainte de travailler. C’est un des aspects du roman que j’ai beaucoup aimé, mais le fait qu’il passe une seule journée dans chaque corps ne permet pas de creuser vraiment la réflexion. Ce roman amène aussi une réflexion intéressante sur l’amour. A a vécu des relations à tous les stades, et de tout type : le coup de foudre du début, l’histoire qui dure, l’histoire qui fait mal… Mais jamais pour plus d’une journée. Peut-il comprendre ce qu’est une vraie relation ? Et quand il finit par avouer son secret à Rihannon se pose également la question de la place du corps dans une relation. Comment aimer une même personne qui a chaque jour un corps différent ? Est-ce possible ? Un chouette roman pour ados.

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10 septembre 2014 3 10 /09 /septembre /2014 13:30
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9 septembre 2014 2 09 /09 /septembre /2014 10:56

J'ai été taguée sur Facebook par Gabriel de la Mare aux mots. Il fallait que je cite 10 albums jeunesse qui m'ont particulièrement plu ou marqué. Je me suis dit que j'allais faire d'une pierre deux coups et en faire un article !

Cette liste n'est qu'une des possibilités. Parce que des albums que j'adore, des albums qui m'ont marqué, il y en a beaucoup plus que 10. Mais cette liste me plait parce qu'elle est un peu de moi, alors j'ai décidé de la partager.

Je commence avec 5 livres de mon enfance. Parce que pour moi, ce sont eux les plus marquants, finalement. Parce que je les ai tous retrouvés, chez ma mère ou chez ma grand-mère, et que je compte tous les lire au magicien.

10 albums que j'aime

(oui, cet exemplaire est tout pourri, mais c'est le mien !)

Parce qu'il est dédicacé par ma grand-mère : "juin 87, Laura a 1 an. C'est une "grande" la princesse, Mamette". Parce que oui, je fais partie des enfants qui ont eu la chance de baigner dans les livres dès la naissance, ou presque. 

Parce qu'il est drôle, et tellement loin des livres niais sur la propreté. 

Il n'est plus édité, malheureusement, mais vous pouvez le retrouver dans le recueil Histoires pour se poiler au Seuil, présenté ici. La série "petite princesse" de Tony Ross est toujours en cours, et c'est souvent drôle et bien vu. J'ai un faible pour Je veux gagner.

 

10 albums que j'aime

Parce que c'est à mes yeux la base de la littérature jeunesse.

Et parce qu'un des brigands a pour arme un soufflet qui lance du poivre. 

Pour les couleurs, pour les tours en forme de chapeau. 

J'aurais pu choisir le géant de Zéralda du même auteur, aussi. 

 

10 albums que j'aime

Parce que ce livre me faisait pleurer, quand j'étais petite. Dans la même série, j'ai également un faible pour la tasse cassée et Noël chez Ernest et Céléstine

 

10 albums que j'aime

Et les autres albums du père castor que me lisait ma grand-mère. J'en parlais ici

 

10 albums que j'aime

Parce que Mimi Cracra est un surnom qui m'est resté longtemps. 

 

 

Mais il y a aussi les albums d'aujourd'hui. 

10 albums que j'aime

Pour les illustrations tellement riches et originales (et parfois un peu flippantes) d'Emmanuelle Houdart. Pour le côté tellement rassurant du texte. 

Parce que c'est le premier livre que j'ai lu au magicien, le jour de ses 1 mois.

 

10 albums que j'aime

Pour l'univers décalé, des histoires qu'on ne pourrait pas trouver chez d'autres auteurs. Dans celui-ci, l'écureuil est bien embêté : la lune est tombée sur sa maison, et si on le suspecte de l'avoir volé, on le mettra en prison. Il doit s'en débarasser. 

Pour la beauté et l'humour des illustrations. Chlop a parlé d'un autre titre de cette série ici.

 

10 albums que j'aime

Parce qu'il fallait au moins un album d'Ilya Green dans cette liste. 

Et au moins un album antisexiste.

J'en parle ici et

 

10 albums que j'aime

Pour la beauté des illustrations. Pour l'histoire qui évoque dans un même album l'abandon, la différence, l'exclusion, l'amitié, l'importance d'être accompagné, d'avoir un nom. 

 

10 albums que j'aime

Parce qu'il fallait au moins un album de Vaugelade dans la sélection. 

Parce que j'adore ce conte, si malin. 

 

Mais 10 albums, c'est vraiment trop peu. J'aurais aimé citer aussi des albums de Komako Sakai, Gilles Bachelet, Kitty Crowther, Philippe Corentin, Alain Le Saux, Olivier Tallec, Joelle Jolivet, Benjamin Chaud...

 

Et vous ? Ca me ferait vraiment très plaisir que vous fassiez cette liste de 10 albums, en commentaire ou sur votre blog !

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5 septembre 2014 5 05 /09 /septembre /2014 15:22

J'ai découvert Silvana de Mari avec un roman "social" qui m'a beaucoup plu, le chat aux yeux d'or. Radicale m'a alors conseillé un autre de ses romans, le dernier elfe (Albin Michel, 2005).

Le dernier elfe de Silvana de Mari

Yorsh, le dernier des elfes, "né depuis peu" a du fuir son village. Il tombe sur deux humains et voyages avec eux. Pourtant, il ne comprend pas vraiment les humains, qui sont des êtes stupides. 

Voilà ce que donne sa première conversation avec une humaine :

- Toi être un humain femelle, conclut-il d'un air triomphal.
- On dit "femme", imbécile, dit l'humain.
- Oh, moi demander pardon, femme imbécile, moi faire plus attention. Je ne me trompe plus, femme imbécile dit le petit elfe d'un ton résolu.
Le langage des humains lui posait problème. Il le connaissait peu et ils étaient si susceptibles et leur susceptibilité déchaînait leur férocité. Sa grand-mère était catégorique sur ce point-là.
- Tu cherches des problèmes, petit ? menaça la femme.
Le petit elfe demeura perplexe.
Sa grand-mère disait que l'absence de toute forme de pensée logique, que l'on pouvait qualifier, pour faire court, de "stupidité", était la caractéristique fondamentale qui différenciait la race humaine de la racle elfique, mais, bien que prévenu, il fut désorienté par l'ineffable stupidité de cette question.
- Non, moi ne pas le désirer, femme imbécile.

S'en suit la découverte une prophétie, la rencontre avec un troll, une quête à la recherche du dernier dragon... qui s'avère bien différent de l'être majestueux qu'ils s'attendaient à rencontrer. 

Bref, on retrouve tous les éléments incontournables d'un roman d'héroïc fantasy, et le principal atout de ce roman est son décalage avec les représentations habituelles. Les dialogues sont savoureux, entre l'elfe et les humains, mais aussi entre les humains eux-mêmes. J'ai beaucoup souri, parfois ri à la lecture. 

 

La seconde partie voit apparaitre, parallèlement à l'histoire de l'elfe, un nouveau personnage important, Robi, une fillette très dégourdie qui vit dans un orphelinat sordide. Et un jeune dragon, pas vraiment modeste. Le livre perd alors un peu de son originalité, l'humour y est un peu moins présent, mais la lecture reste savoureuse. 

Un roman à conseiller aux fan de fantasy qui ont envie d'un peu de changement ! (accessible dès 11-12 ans, je pense).

L'auteure a aussi écrit un roman intitulée le dernier orc, que Radicale a beaucoup apprécié mais que je n'ai pas (encore ?) eu l'occasion de lire. 

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3 septembre 2014 3 03 /09 /septembre /2014 15:09

Deux pavés (853 pages pour le premier, 937 pour le second) présentés ici en même temps, mais lus à quelques mois d'intervalle.

La couverture du premier tome, un éditeur qui était pour moi associé au polar et la participation au festival "quai du polar" à Lyon... Je m'attendais avant la lecture à un polar alors que c'est clairement un roman historique.

 

La religion et Les douze enfants de Paris de Tim Willocks

Donc ce premier tome, La religion, se déroule en 1565 à Malte, pendant le siège de l'île par les armées de Soliman le magnifique. "La religion", ici, désigne l'ordre de Malte. Mattias Tanhauser, ancien membre des armées de Soliman, devenu marchand, mercenaire et contrebandier accepte de se rendre sur l'île pour accompagner et protéger Carla de la Penautier. 

 

La religion et Les douze enfants de Paris de Tim Willocks

Le second tome se déroule à Paris, pendant la Saint-Barthélémy. Mattias Tanhauser cherche à retrouver Carla pour lui faire fuir la ville. 

Batailles, massacres, complots, scènes d'amour, le rythme est trépidant. Et c'est le principal atout de ces deux livres. On passe d'un personnage à l'autre, du camp des chrétiens à celui des ottomans dans le premier, de la cour royale aux bas-fonds de Paris dans le second... On peine à reprendre sa respiration, et à poser le livre ! J'ai lu le premier en 3 jours, le second en moins d'une semaine (et pourtant je vous rappelle que j'ai un enfant en bas âge, donc c'est un miracle quand je réussis à lire un roman adulte en moins de 15 jours !). 

Par contre, une chose est claire : il ne faut pas être dérangé par le sang pour lire ces livres. L'auteur détaille le sang qui gicle, les batailles qui ont lieu parmi les blessés, les restes humains et les excréments, les ames qui entrent dans les corps, déchirent les entrailles, brisent les os... Il ne nous épargne rien !

 

Les personnages sont assez archétypaux : le héros rude mais au grand coeur, l'héroïne magnifique, mère éplorée qui veut retrouver son fils, l'ami fidèle, gros bras qui adore se battre, le méchant pervers et machiavélique... Mais on réussit tout de même à s'attacher à eux. Par certains côté, j'avais l'impression de retrouver les romans de cape et d'épée de Fajardie qui m'avaient tellement plu à l'adolescence. J'étais donc contente, finalement, de me replonger dans cette ambiance. Mais Willocks apporte un côté beaucoup plus réaliste avec l'horreur des combats et des blessures, les réflexion stratégiques, une certaine description (plutôt sombre) de la société. Mais il s'agit avant tout d'un roman d'aventure, et pas d'une réflexion sociale. 

 
Dans le premier tome, j'ai découvert un épisode historique que je connaissais très peu. Et c'était assez passionnant. Le second a lieu dans un contexte que je connais mieux, et j'ai d'ailleurs été surprise par le traitement de certains personnages historiques. Que la cour soit présentée comme un lieu de dépravation et de complot ne m'a pas vraiment surprise. Mais j'ai par exemple été étonnée que l'amiral de Coligny soit présenté comme un homme assoiffé de sang et cherchant à provoquer la guerre entre catholiques et protestants. Je me suis demandée si c'était un choix littéraire de l'auteur ou si cela était lié à une manière d'appréhender l'histoire des guerres de religion différente chez les anglo-saxons. 
 
Alors que j'ai vraiment adoré le premier tome, j'ai été moins enthousiaste en lisant le second. La répétition des scènes de combats et de massacres m'a semblé plus artificielle, et finalement parfois lassante (bon, encore 3 paragraphes pour expliquer comment il écorche/mutile/empale/éviscère tout le monde... ). Mais l'auteur réussit tout de même à ménager le suspense jusqu'au bout !
 
 
Pour finir, une petite anecdote : je me souvenais qu'on m'avait prêté le livre, mais impossible de savoir qui... Je pensais à mon père, grand lecteur de polar et fan de Sonatine, mais non... J'ai lu le premier volume en vacances avec ma mère. Je lui dis à la fin de ma lecture que je suis certaine qu'il plairait à mon beau-père, et elle achète donc les deux. C'était en fait lui qui m'avait prêté le premier volume ! Il était cependant ravi de lire la suite, et les deux exemplaires du premier tome ont été utile, puisque nous avons fait lire ce livre à ma mère, à mon frère, à un ami, à ma grand-mère... Et tout le monde a apprécié !
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1 septembre 2014 1 01 /09 /septembre /2014 15:01

J'ai découvert Christelle Dabos et "les fiancés de l'hiver", premier volume de la série "la passe-miroir" publiée chez Gallimard Jeunesse avec cet entretien dans télérama pour le prix du roman jeunesse et cet article de Fantasia m'a encore plus donné envie de lire ce livre. Du coup quand on a reçu ce livre à la bibliothèque (oui, un an après sa publication, faut pas être trop pressé quand tu attends un titre précis à Paris) je suis partie avec le jour même. 

Les fiancés de l'hiver de Christelle Dabos

Et j'ai dévoré les 500 pages en un week end. Moi qui comptait profiter de l'absence de mon fils un week end pour me coucher tôt et faire la grasse mat', j'ai lu jusqu'à 1h30 du matin et je me suis précipité sur le livre en me reveillant, ce qui fait que je l'ai dévoré en moins de 12h ! Ce livre n'est pas un "simple" page turner, c'esrt un vrai coup de coeur.

Et je suis en ce moment face à un dilemme : j'ai très envie de vous parler de ce roman pour vous en dire énormément de bien mais je ne sais pas très bien comment m'y prendre, parce que j'ai peur de ne pas lui faire honneur. 

Alors je vais commencer par vous faire lire le premier paragraphe :

On dit souvent des vieilles demeures qu'elles ont une âme. Sur Anima, l'arche où les objets prennent vie, les vieilles demeures ont surtout tendance à développer un abominable caractère.
Le bâtiment des archives familiales, par exemple, était continuellement de mauvaise humeur. Il passait ses journées à craqueler, à grincer, à fuir et à souffler pour exprimer son mécontentement. Il n'aimait pas les courants d'air qui faisaient claquer les portes mal fermées en été. Il n'aimait pas les pluies qui encrassaient sa gouttière en automne. Il n'aimait pas l'humidité qui infiltrait ses murs en hiver. Il n'aimait pas les mauvaises herbes qui revenaient envahir sa cour chaque printemps.
Mais par dessus tout, le bâtiment des Archives n'aimait pas les visiteurs qui ne respectaient pas les horaires d'ouvertures.

Je ne sais pas vous, mais moi, rien qu'en lisant ce paragraphe et le reste du premier chapitre, j'étais déjà sous le charme.

 

Mais revenons au résumé : Ophélie a deux dons : elle peut lire le passé des objets en les touchant (elle est donc ce qu'on apelle une liseuse) et elle peut se téléporter en passant à travers les miroirs. Elle est fiancée contre son gré à Thorn, un homme particulièrement antipathique, qui vit sur une autre arche, et elle doit quitter sa famille pour le suivre. 

Ophélie est une héroïne particulièrement attachante, parce qu'elle ne cherche pas à être séduisante. Elle cherche à être libre, à comprendre ce qui se passe autour d'elle, puis tout simplement à survivre dans un univers hostile et dont elle ne maîtrise pas les codes. Elle est opiniâtre voire tétue. Elle est aussi particulièrement maladroite suite à un accident de miroir :

« Je suis demeurée coincée dans deux endroits en même temps, plusieurs heures durant, murmura Ophélie. Mon corps ne m'obéit plus aussi fidèlement depuis ce jour. J'ai subi une rééducation, mais le médecin avait prévu qu'il me resterait quelques séquelles. Des décalages. »

L'auteure en parle ainsi : "j'ai voulu qu'Ophélie leur ressemble (aux héroïnes de Miyazaki) : quelconque, renfermée, apeurée et fascinée par son destin, mais jamais très expansive". Elle m'a particulièrement plu.

Le livre est écrit de son point de vue. On découvre sa nouvelle vie, les pièges que renferment la citacielle et l'entourrage de son futur mari en même temps qu'elle. Alors qu'elle vivait dans une société relativement simple, elle doit comprendre le fonctionnement d'une société de cour. Et celà alors que son seul allié, son fiancé Thorn, est froid, sec et méprisant (au départ du moins) et semble detesté par tous : son peuple, sa famille...

 

L'autre point fort de ce livre à mes yeux, c'est l'univers créé par Christelle Dabos. Les arches qui proposent chacune un univers unique, reliées entre elles par des dirigeables. A la citacielle, capitale du pôle où Ophélie doit suivre Thorn, tout est faux-semblants, avec son architecture magique et ses mirages. Christelle Dabos a un vrai talent pour décrire ce monde, et donner à une intrigue somme toute classique (un couple qui se deteste, mais peut être que..., des pouvoirs magiques différents selon les familles, la découverte d'une société de cour inconnue avec ses pièges) un côté unique. 

 

J'attends donc avec impatience le deuxième tome, qui devrait être publié avant la fin de l'année. Et je vais vivement conseiller ce roman aux ados bon lecteurs, dès 13 ans (et aux adultes, aussi, au passage !).

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30 août 2014 6 30 /08 /août /2014 16:54

En ce moment, la question d'un deuxième enfant est d'actualité chez nous. On peut même dire que la décision est prise.

Et depuis quelques temps, j'y pense tout le temps. Parce que cette décision est très loin d'être évidente pour moi. Nous en avons longuement parlé avec Paul hier soir, et il m'a demandé si j'en avais parlé sur "mes blogs et mes forums" (sa formule pour "tous les sites internet sur lesquels tu passes ta vie"). Et j'ai dit non, je lui ai expliqué que c'était difficile de le dire, que j'avais peur du jugement parce qu'il est toujours difficile d'affirmer publiquement que non, la parentalité, ce n'est pas toujours facile et que ce n'est pas "que du bonheur"...

Mais je me suis rappelée aussi des réactions adorables sur mon article "c'est difficile d'être mère", sur la bienveillance du public de ce blog et puis peut être que d'autres que moi vivent ou ont vécu les choses de cette manière...

Et puis mon amoureux m'a promis que lui aussi écrirait quelque chose pour raconter ce qu'il vivait en tant que père, et ça, je trouve ça chouette !

 

Bref, revenons au vif du sujet.

Les raisons, les envies qui poussent à avoir un enfant, j'en avais déjà parlé sur les vendredis intellos, il y a un an tout juste. J'y avais parlé de mon vécu concernant l'arrivée du magicien. Et j'avais cité Elisabeth Badinter : 

En vérité, la raison pèse peu dans la décision d’engendrer. Probablement moins que dans celle du refus d’enfant. Outre que l’inconscient, lui, pèse de tout son poids sur l’une et l’autre, il faut bien avouer que la plupart des parents ne savent pas pourquoi ils font un enfant et que leurs motivations sont infiniment plus obscures et confuses que celles évoquées dans le sondage. (…) En fait, la décision découle plus largement de l’affectif et du normatif que de la prise en compte rationnelle des avantages et des inconvénients. (E. Badinter, le conflit, p. 22)

Et voilà ce que j'avais répondu :  "je considère qu’Elisabeth Badinter a raison dans mon cas : la raison a peu pesé dans ce choix. Mais contrairement à ce qu’elle semble sous-entendre, je ne considère pas qu’un choix basé sur l’affect soit inférieur à un choix basé sur la raison, sur la rationalité. Je n’ai pas choisi d’avoir un enfant pour des raisons rationnelles. Je ne suis pas tombée amoureuse pour des raisons rationnelles non plus et les choix que j’ai fait concernant ma vie de couple sont aussi guidés essentiellement par l’affect. Je ne les considère pas comme moins légitimes."

Et aujourd'hui, ironie du sort, je me retrouve dans une situation ou j'ai de bonnes raisons, rationnelles, d'avoir un enfant.

- J'aimerais que le magicien ait un frère ou une soeur. Parce que je viens d'une famille relativement nombreuse (j'ai grandi avec deux frères, une troisième frère est venu nous rejoindre il y a 4 ans), que j'ai apprécié cela et que j'aimerais que le magicien vive cette expérience. Parce que je nous trouve un peu trop centré sur lui et sur lui-seul, et je pense qu'un deuxième enfant apporterait un équilibre bénéfique pour tous. 

- C'est le moment de le faire : le magicien commence à grandir, à être un peu autonome. Nous sommes suffisamment en forme pour envisager de revivre la tornade des premiers mois. Et en même temps, le magicien est encore petit, nous ne sommes pas encore sortis des couches, nous avons un rythme de vie adapté à des petits, alors que j'aurais du mal à imaginer m'y replonger dans quelques années. Nous aimerions qu'il n'y ait pas trop d'écart entre nos enfants.

- Nous avons trouvé un équilibre travail/vie perso qui je pense nous permettrait de vivre une grossesse relativement sereinement. Et puis Paul envisage très sérieusement de prendre un congé parental à la naissance d'un deuxième bébé, ce qui nous permettrait de vivre les premiers mois dans des conditions optimales. 

- Paul a très très envie d'un deuxième enfant. Il ne s'agit pas ici de lui faire plaisir (ou pas seulement), mais clairement, il serait un père aussi génial et aussi enthousiaste que pour le magicien, et j'ai bien envie de voir ça. 

 

De bonnes raisons donc. 

Mais aussi des craintes. 

Si j'aimerais avoir un autre enfant, je n'ai pas envie d'être enceinte ou d'avoir un autre bébé. J'ai adoré voir le magicien grandir. J'ai adoré le tenir dans mes bras. Mais j'ai detesté l'impression d'être coincée chez moi, ne pas dormir la nuit, être épuisée. Je profite bien plus de mon fils maintenant qu'il a 2 ans que quand il avait deux mois. Alors que Paul pense avec joie à un autre tout-petit bébé, je calcule le temps qu'on va passer à ne plus sortir, à être épuisée. Même si je sais aussi que je vais m'extasier la première fois qu'il réussira à se retourner, que je le regarderai dormir en me demandant comment nous avons réussi à faire un bébé aussi merveilleux. 

J'ai peur, horriblement peur de ne pas être capable de gérer les deux. Je me rends compte du soulagement que c'est, au moment de la sieste du magicien : 2h pour moi ! Comment est-ce que je pourrai trouver l'énergie, la bienveillance nécessaire pour deux enfants, alors que le magicien seul arrive souvent à atteindre mes limites ? 

 

Et surtout pas d'envie profonde d'être enceinte, d'avoir un bébé. J'ai souvent lu ou entendu que le désir d'enfant venait des tripes, j'ai entendu parler de désir irrepressible, d'évidence... Or, je ne le vis pas.

Est-ce qu'on peut être une bonne mère sans passer par cette étape ? Est-ce que des bonnes raisons suffisent pour prendre cette décision "ça y est, maintenant, on essaye d'avoir un enfant ?". Finalement, l'arrivée surprise du magicien m'avait dispensé de me poser ces questions. 

Et je me rends compte aussi que j'ai intégré une certaine représentation de la femme, de la mère. Peut-on être une vraie mère sans avoir cette envie dans les tripes ? Même si je sais que oui, de manière rationnelle, j'ai du mal à m'en persuader au fond de moi. 

 

Je me souviens de la joie profonde ressentie lorsque j'ai appris que j'étais enceinte du magicien. Alors que je n'avais pas prévu cela, que je ne pensais pas avoir envie d'un enfant à ce moment là. Alors je me dis que je le vivrai sans doute à nouveau. Mais si ce n'est pas le cas ? Si, face à un test de grossesse positif, je ne ressens que de la déception ? Ca serait tellement injuste pour ce bébé. 

 

En même temps, c'est aussi peindre les choses en noir. Il y a des instants où je m'imagine avec un nourrisson dans les bras. Les prénoms sont déjà quasiment choisi. Quand je vois le si mignon bébé de ma copine A., j'ai une pointe d'envie. Mais est-ce suffisant ?

Je sais que j'aimerai cet enfant. Mais est-ce que je ne regretterai pas ce qu'il me prend, encore un peu de liberté, d'énergie, de temps...

 

Bref, tout cela est confus dans ma tête.

Hier soir, sur le ton de la plaisanterie, je disais à Paul : j'aimerais être déjà enceinte, au moins je serais fixée et j'arrêterais de penser à ça toute la journée. 

Et vous, vous vous êtes posé toutes ces questions ou ça a été une évidence ? Si vous aviez des craintes, des peurs, comment les avez-vous géré ? Elles ont disparu à l'annonce de la grossesse ? de la naissance ? Elles sont toujours là ? J'aimerais beaucoup vous lire sur ce sujet. 

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28 août 2014 4 28 /08 /août /2014 15:45

Me voilà de retour, après un mois de vacances bien agréable...

Cet été nous avons rendu visite à une bonne partie de nos familles respectives. Nous avons fait un tour dans les Ardennes, dans la Drôme, en Ardèche, dans les Hautes-Alpes, au Cap-Ferret comme l'année dernière... Des vacances bien remplies !

 

Et, en vrac :

- j'ai lu 10 romans

- mon amoureux a eu 30 ans, et nous l'avons fêté dignement

- nous nous sommes offert deux jours de vacances en amoureux, pour la première fois depuis la naissance du magicien

- nous avons vu ma mère et mon beau-père, mon père et ma belle-mère, mes trois frères, ma grand-mère maternelle, mes grands-parents paternels, deux de mes oncles, une de mes cousines, les parents de mon beau-père, mes beaux-parents, mes belles-soeurs et leurs chéris, le cousin du magicien, l'oncle, la tante et une partie des cousins de Paul avec leurs enfants, sa grand-mère...

- j'ai pu me baigner dans les vagues dans l'Océan et admirer la mer

Un été, en vrac

- j'ai "donné un coup de main", mais pendant un mois, je n'ai géré aucun repas, et c'était VRAIMENT reposant.

- j'ai été chouchoutée et défendue par ma maman et ça m'a fait un bien fou

- mon chéri a bronzé, moi non

- nous avons vu un perroquet faire du vélo. Et du patin à roulettes aussi.

- nous avons découvert la montagne l'été

- nous sommes allés manger une glace et prendre des photos là où nous nous sommes mariés, comme tous les ans (mais cette année, vous ne verrez pas les photos, car elles sont toutes squattées par le magicien !)

- en voiture, nous avons écouté environ 10 000 fois Bulle et Bob et un million de fois les papillons de Thomas Fersen, le magicien ayant décrété que c'était sa chanson préférée. 

- j'ai parlé féminisme, beaucoup, et ça s'est plus ou moins bien fini

- j'ai complètement décroché du boulot, et c'était cool

 

 

Et le magicien ?

- il a dormi dans 8 chambres différentes, 10 en comptant les siestes. Et il a fait des grasses mat jusqu'à 9h45.

- il a vu des poules, des coqs, des canards, des oies, et toutes sortes d'oiseaux, un âne, un cheval, un chien, des chats, des lapins...

- il a eu peur des vagues mais a aimé regarder la mer

- il y avait toujours quelqu'un pour s'occuper de lui, jouer avec lui, lui faire des câlins

- il a passé plein de temps dehors, a ramassé des fruits et des légumes, joué au bac à sable, mangé de la terre et attrapé la toxoplasmose

 

Un été, en vrac

- il s'est transformé en vrai moulin à paroles, fait des phrases, utilise des prépositions et des adverbes (à côté, dessus, dessous, beaucoup, un peu...) et commente absolument tout ce qu'il fait

- il a bien profité de ses grands parents

- il a découvert Ernest et Célestine

 

Et je suis revenue avec plein plein plein d'idées d'articles. Il ne me reste plus qu'à trouver du temps... 

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29 juillet 2014 2 29 /07 /juillet /2014 15:25

Hier, j'ai quitté Paris pour un mois.

Je commence par une petite semaine chez ma grand-mère, avec ma maman. L'occasion de profiter de la campagne, de leur confier un peu le magicien pour me reposer.

Et puis Paul va nous rejoindre, et on a prévu une sorte de Tour de France : après les Ardennes, la Drôme, l'Ardèche, Lyon, le Cap Ferret...

Je repasserai sans doute par ici, ou sur fille d'album ou sur twitter, ou sur Facebook, mais je ne sais pas quand, je ne veux pas me mettre de pression par rapport aux dates de publication. Au contraire, ça ne me fera pas de mal de prendre un peu de recul...

Alors je vous souhaite de bonnes vacances, un beau mois d'août, plein de soleil, de repos, et bien sûr de lecture, moi je ne devrais pas en manquer...

Vacances !
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28 juillet 2014 1 28 /07 /juillet /2014 15:32

Hier, le magicien a eu 2 ans.

Il a décidé qu'il mettrait son haut de pyjama à boutons. Oui, même pour sortir dans la rue.

Il l'a répété toute la journée : "2 ans", en montrant 2 doigts.

Il a fait un gâteau au chocolat avec son papa.

2 ans

On était tous les trois. On a allumé les bougies, encore et encore. On a chanté au moins 10 fois la "chanson gateau" et il a ouvert un énorme cadeau envoyé par ses grands-parents. 

 

Alors forcément, aujourd'hui, j'ai envie de vous parler un peu du magicien. Comme je l'avais fait il y a presque un an

Le premier mot qui revient toujours, pour décrire le magicien, c'est "souriant". Il est toujours de bonne humeur. Heureux d'être dehors, de découvrir des lieux, des gens, d'aller jouer... Il aime quand il y a du monde, quand on sort, quand on invite des gens. Il sourit aux inconnus dans la rue, leur raconte sa vie. Bien sûr, il  ya des crises, mais elles durent peu et sont toujours liées à son état de fatigue. 

Le magicien est une pile électrique, toujours en mouvement. Il ne marche pas, il court. Nous appelle, nous prend par la main pour nous emmener où il veut. Il escalade le lit, redescend, va monter sur le canapé, va prendre un jouet, court dans sa chambre... Il ne s'arrête que quand il s'écroule de fatigue, et là on a droit à un gros calin (ou à un drame...) !

il sait ce qu'il veut et hors de question d'essayer de lui faire faire autre chose que ce qu'il a prévu. Je me souviens d'une comptine chantée chez mes beaux-parents, alors qu'il y avait tout le monde. Il a insisté jusqu'à ce que TOUS les adultes présents dans la pièce fassent les gestes. 

Il change par à-coup. Il s'est mis à marcher et à courir du jour au lendemain. Il s'est mis à parler d'un coup. Difficile de se dire, aujourd'hui, qu'il commençait tout juste à parler il y a 3 mois. C'est un grand bavard qui commente tout ce qu'il fait, répète tout, pose des questions, raconte ce qui s'est passé... Ca nous permet de nous rendre compte de la mémoire qu'il a, quand il raconte plus d'un mois après ce qui s'est passé à la ferme (il pense à ma mère dès qu'il voit une image de dindon, elle ne se sent pas vraiment flattée !) ou quand il réclame, chez ses grands parents, d'aller voir l'âne et le cheval du voisin, alors qu'on n'y va pas si souvent... On réalise aussi à quel point il s'attache à son entourrage plus large, quand il réclame "Cachou", mon Mini-frère ou l'animatrice d'un lieu d'accueil où on l'emmène. Ou quand il nous amène le téléphone tout en nommant ses grands parents. 

Il associe les mots et fait même des phrases sujet-verbe-complément. Il a des périodes où il va être obsédé par un sujet. Il est ainsi passé par une période "couleurs" où il a appris les couleurs (les nommer, les reconnaître) en moins de 3 semaines. En ce moment, il est dans une période "chiffres". On essaye de suivre, de lui proposer des jouets, des livres adaptés. (d'ailleurs, j'avoue que pour les chiffres, je suis un peu perdue : je pense que dans quelques jours, il saura compter jusqu'à 10, mais je ne suis pas sûre que ce soit quelque chose de vraiment intéressant à lui apprendre...). 

Il aime toujours autant les livres. La librairie en bas de chez nous est en quelque sorte une extension de notre appartement où il se sent visiblement très à l'aise. 

Il aime aussi beaucoup la musique. Il ne chante pas, mais réclame souvent "musique musique CD". lI sait précisément à quelle page correspond quelle chanson. Il maîtrise les gestes de nombreuses comptines et on commence les jeux de doigt. 

Il aime les coccinelles. A la maison, on a des livres sur les coccinelles, on chante des chansons sur les coccinelles et j'espère qu'on en trouvera dans le jardin de ma grand-mère ! Ca m'émeut parce que c'était un animal qui me fascinait aussi quand j'étais petite, et que chaque année, ma grand-mère m'envoyait une lettre quand elle trouvait la première coccinelle de l'année dans son jardin. 

Il aime les chats et les pigeons. Il adore les livres sur les oiseaux. 

Il est fasciné par tout ce qui roule. Voitures, motos, train, mais surtout bus (c'est toujours la fête quand on le prend), ambulance ou voiture de pompiers et métro. Il est ravi de regarder passer le camion poubelle, et adore quand il y a des travaux dans la rue. 

Il aime la peinture, le dessin,et autres activités manuelles que j'essaye de lui proposer régulièrement. 

Il ne comprend pas l'intérêt de manger autre chose que des gateaux, des compotes et du chocolat. Il veut bien faire une exception pour les cerises, les sushis ou les pois au wasabi. 

 

Quand il est fatigué, il se caresse les cheveux. Et il passe sa main dans les miens pendant les calins. Le soir, on fait un calin tous les trois en chantant la chanson de la coccinelle ou la chanson du dodo, selon sa demande. Parfois, il n'a pas envie de se coucher là maintenant, et s'accroche à mon cou, alors on recommence la chanson "mais c'est la dernière fois !". 

 

Hier, je n'ai pas pensé avec nostalgie à sa naissance, il y a 2 ans, et au minuscule bébé qu'il était. J'ai eu envie de me concentrer sur l'enfant qu'il était le jour de son deuxième anniversaire. Parce que même si j'ai adoré mon tout petit bébé, je trouve que la période actuelle est la plus fascinante que nous avons vécu avec lui jusque là. 

A la rentrée, fini le temps complet avec papa ou maman, il ira à la halte-garderie 3 jours par semaine. Il y a déjà passé un peu de temps... et il a l'air d'y être comme un poisson dans l'eau ! J'adore le regarder grandir. 

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Présentation

  • : Le blog de Lila
  • : Bibliothécaire, maman du magicien (né en 2012) et de la puce (née en 2015), je parle de mes coups de coeur en littérature jeunesse, de ma vie, de mes ballades... J'ai un autre blog, http://filledalbum.wordpress.com où je réunis des ressources pour une littérature jeunesse antisexiste.
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