(Non, je n'ai pas encore accouché. J'entre dans la phase où les gens ne disent plus "allo" mais "alors ?" au téléphone... Mon terme est maintenant dans 12 jours, et si on m'avait dit il y a quelques semaines que je serai encore enceinte à cette date, je ne l'aurais pas cru ! Je ne vous cache pas que j'en ai marre et que j'ai hâte)
La farfa a lancé un petit questionnaire sur twitter à propos de nos habitudes de consommation; Ca m'a donné envie d'en dire un peu plus et d'en faire un article.
Avant même de commencer, soyons clairs : j'ai des pratiques de consommation très contradictoires, entre "j'essaye de faire au mieux" et "je n'y ai pas réfléchi". Même si j'essaye de privilégier le bio, l'écolo, l'éthique, je suis loin de faire les choses correctement et pas vraiment prête à renoncer à mon confort pour cela. Je me définis d'ailleurs comme "bobo bio", avec tout ce que ça peut avoir de caricatural, plutôt que comme écolo.
Je reprends le questionnaire de la Farfa.
Pour mes achats vestimentaires... Je ne sais pas si je peux parler de "limiter au strict nécessaire", mais j'ai beaucoup limité mes achats depuis ma 1e grossesse. Disons que le shopping est devenu plus une aventure compliqué qu'un plaisir avec le magicien dans les pattes !
Et depuis quelques années, je privilégie des marques de qualité, avec des vêtements qui me plairont longtemps. Ils sont fabriqués souvent aux mêmes endroits que les autres marques, mais je me dis qu'au moins je les garde longtemps et donc que j'achète moins ! Par exemple, j'ai deux manteaux, ils ont 6 ans et 3 ans, sont encore en bon état et me feront encore au moins l'hiver prochain.
J'essaye de faire attention aux origines de mes vêtements, mais je ne sais pas si je peux vraiment mettre dans "privilégier les produits français" mes craquages chez Antoine et Lili ! J'achète pas mal chez Petit Bateau, mais ils ne précisent pas lesquels de leurs produits sont fabriqués en France ou au Maghreb.
Si je n'achète pas d'occasion et porte peu de seconde main, j'ai fait une exception pour les vêtements de grossesse : j'ai acheté en tout pour 2 grossesses 2 pantalons et 2 robes, et le reste c'est de la récup' de ma belle sœur ou d'une amie.
Pour les vêtements pour enfants...
On a fait le choix de ne pas acheter d'occasion. Déjà, ça mettait Paul mal à l'aise. Et puis le magicien est l'aîné des cousins, il va y avoir d'autres enfants qui suivent. On a donc fait le choix d'acheter du neuf et plutôt de la qualité, en se disant que les vêtements seraient rentabilisés en étant porté par plusieurs enfants (pour certains vêtements, la puce sera la 4e à les porter !). On a aussi essayé de privilégier le coton bio. Mais c'est pas toujours ça, comme le montre cet article. Les prix du coton bio/ethique/fabriqué en France étant difficilement gérables pour tout une garde robe. Mais c'est un critère que nos proches prennent parfois en compte pour les cadeaux. Dans notre liste de naissance pour la puce, tous les vêtements sont fabriqués en Europe.
J'aime beaucoup Petit Bateau pour les enfants et on fait régulièrement des razzias au magasin d'usine, mais là encore on ne sait pas où sont fabriquées les différentes pièces. Sinon, on va beaucoup chez DPAM, mais là tout est fabriqué en Chine.
On a aussi récupéré des vêtements de mon mini frère qui a 2 ans de plus que le magicien et qui a été beaucoup habillé dans des marques de luxe (Kenzo kids par exemple). Pour la puce à venir, on a récupéré tellement d'affaires qu'on n'a rien besoin d'acheter ! En tout, en naissance/1 mois, on a craqué pour 2 robes, c'est tout !
L'amoureux fait moins attention que moi aux lieux de fabrication/qualité des vêtements. Mais quand il s'occupe du shopping, c'est lui qui gère et je laisse faire !
Pour le reste des affaires "pour enfants" (mobilier par exemple), on a essayé de limiter au strict nécessaire (même si notre strict nécessaire parait sans doute énorme à certains), et pour la 2e on a du convaincre nos familles que non, on avait besoin de rien !! Pour les jouets, déjà on en achète très peu tellement il en a en cadeau, et on privilégie (en dehors des duplos) le bois et le tissus, et la fabrication en Europe.
Pour l'alimentation, c'est ce qui a le plus changé depuis ma première grossesse.
Depuis, on mange quasiment exclusivement bio. Notre emménagement à 50 mètres d'une biocoop a pas mal joué aussi ! On y fait l'essentiel de nos courses. J'essaye de faire attention à la provenance des fruits et des légumes.et on y trouve seulement des fruits et des légumes de saison. Nous avons réduit notre consommation de viande et de poisson, ce qui limite aussi l'impact écologique. Cependant on craque parfois sur des produits pas top, et l'alimentation du magicien nous a un peu détourné du "de saison", étant donné que la base de son alimentation en fruit et légumes c'est concombre/kiwi, quelque soit la saison.
On n'a pas de panier bio parce que je suis trop difficile sur les légumes (pas envie de manger du choux tout l'hiver), mais Kelbongoo s'est installé à côté de mon boulot, donc quand je reprendrai le travail, on pourra avoir des légumes locaux et bio !
On essaye aussi d'acheter dans les boutiques du quartier. L'épicerie egyptienne en bas de chez nous propose ni du bio ni du local, mais leur houmous est à tomber par terre et c'est important pour nous de privilégier les petites boutiques de quartier. Ca fait très longtemps que je n'ai pas mis les pieds dans un hypermarché, un des avantages d'être parisienne !
On achète aussi à la biocoop les produits ménagers.
On a aussi nos adresses de resto qui proposent des plats avec des produits du marché ou bio. Même si on craque aussi souvent pour des sushis.
Pour le reste...
Disons que nous ne sommes pas des consommateurs effrénés. On essaye avec plus ou moins de succès d'acheter de façon raisonnée. Et là encore, le critère c'est d'acheter des produits que nous pourrons garder longtemps. Prenons l'exemple des écrans : notre télé a 7 ans, mon téléphone en a 3 et j'ai gardé le précédent 6 ans. Mon dernier ordi a tenu 10 ans. Mais on a pour deux adultes une télé, deux ordis fixes, un ordi portable, un Ipad et deux Iphones.
Bref, même si on essaye de faire attention, nous sommes loin d'être des consommateurs exemplaires. et il nous reste beaucoup de progrès à faire ! Mais je me donne bonne conscience en me disant qu'au moins j'ai conscience de tout ça !