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26 juillet 2013 5 26 /07 /juillet /2013 12:00
Frangine de Marion Brunet

Joachim rentre en terminale et retrouve sa bande de potes, mais aussi Blandine, dont il est amoureux. Sa petite soeur, Pauline, rentre en seconde dans le même lycée. Alors que tout s'était bien passé pour son frère, pour elle, la rentrée est beaucoup plus difficile. En effet, parce qu'ils ont deux mères, Pauline va devenir le bouc émissaire de sa classe. Et se recroqueviller de plus en plus dans sa coquille...

 

Ce roman, je l'attendais avec autant d'impatience que d'inquiétude. Impatience parce qu''il y avait eu une très bonne critique sur le blog de Fantasia et parce qu'il avait enthousiasmé plusieurs de mes collègues. Inquiétude parce que sur ce genre de sujet, j'ai toujours un peu peur du roman à thèse qui oublie de soigner la fiction pour se concentrer uniquement sur l'aspect militant.

Passé les quelques premières pages, je me suis rendue compte que mon inquiétude n'était pas fondée et ce roman est, pour moi aussi, un vrai coup de coeur.

 

C'est Joachim, le fils aîné, qui raconte ce que vit sa famille. 

Raconter ma soeur ne suffit pas.
Me raconter non plus.
J'aimerais annoncer que je suis le héros de cette histoire, mais ce serait faux.
Je ne suis qu'on morceau du gâteau, même pas la cerise. Je suis un bout du tout, un quart de ma famille. Laquelle est mon nid, mon univers depuis l'enfance, et mes racines, mêmes coupées.
Je ne suis pas le héros de cette histoire - parce que nous sommes quatre.
Etroitement mêlés, même quand on l'ignore, même quand on s'ignore.

J'imagine que c'est pareil pour tout le monde : que c'est ça, une famille.

On les suit pendant quelques mois, de la rentrée scolaire à une fête de nouvel an. Avec, au milieu, les vacances de Toussaint qui serviront de parenthèse, permettant à chacun de trouver les armes nécessaires pour avancer.

Le fait de vivre dans une famille homoparentale n'est pas vraiment le sujet. Pour Joachim et Pauline, de toute façon, c'est une évidence. Et leurs mères (Maman et Maline) sont "le genre de mère à t'applaudir même quand tu te vautres lamentablement en trotinette ou à dire Tu as fait de ton mieux mon chéri quand tu arrives trente-deuxième sur trente-deux en course d'orientation".

Pourtant, ils vont être confrontés à la violence de l'homophobie. Joachim raconte quelques souvenirs d'enfance, la première fois qu'un camarade a traité sa mère de "sale gouine" par exemple. Mais c'est sans commune mesure avec ce que va vivre Pauline, comme le découvre son frère en interrogeant une de ses camarades :

- Ils l'emmerdent tout le temps. Ils lui disent des choses dégueulasses sur sa mère, sur vos mères... Du coup dans la classe, y'en a qui font pareil. Ca les amuse.
- Explique.
- Y'a quelques filles qui veulent pas l'approcher, elles disent que Pauline va essayer de les tripoter.
Sonné, j'étais. Les jambes coupées... L'impression d'avoir pris une mauvaise cuite.
- Quoi ?
- Par exemple, dans les vestiaires... elle se retrouve toujours toute seule, elles la laissent pas entrer tant qu'elles ne se sont pas changées... (...)
- Et les mecs ? j'ai dégluti avec difficulté.
- Les mecs, je sais pas si c'est pire ou pareil. Il y en a qui disent que c'est vraiment dommage parce qu'elle est "bonne", tu sais, ils disent exprès des trucs comme ça, genre qu'elle serait une "super suceuse" si elle était pas comme sa mère. Que peut être c'est de ça que les gouines elles ont besoin, d'un... d'un bon coup de bite (...)
- Attends... Toute la classe fait ce genre de choses à ma soeur ?
- Non, juste quelques-uns. Mais les autres s'en foutent. Ou alors ils se disent Ouf, si c'est elle c'est pas moi.

Pauline avait jusque là évolué dans un milieu très protégé, et elle va devoir affronter tout cela. Son frère va évoluer entre l'aveuglement ("je n'entendais rien des cris muets de ma soeur"), la volonté de vengeance et de protection et la place qu'il doit occuper, soutien de sa soeur mais en la laissant gérer elle même ses problèmes.

Mais même si les attaques homophobes et les réactions de Joachim et de Pauline sont au centre du roman, on découvre aussi la vie au quotidien de la famille. Les préoccupations d'ados (l'histoire d'amour entre Joachim et Blandine, l'espoir d'organiser une fête sans les parents pour fêter le nouvel an...). Les préoccupations d'adultes ("ma mère et ma mère, chacune pour soi mais ensemble, vivaient de leur côté des heures délicates") : les difficultés professionnelles de Maline qui n'arrive plus à trouver l'énergie nécessaire pour faire face à la violence des situations du foyer de jeunes en difficulté dans lequel elle travaille, le choix d'une rupture douloureuse même si assumée de Maman avec sa propre mère, l'espoir qui reste qu'elle rencontrera un jour quand même ses petits enfants, ...

Et c'est ce qui m'a plu dans ce roman, ce qui évite d'en faire un roman à thèse. Parce que finalement, on découvre une famille complètement comme les autres. Les mêmes événements (une femme qui coupe les ponts avec sa mère, une ado qui devient le bouc émissaire de sa classe...) pourraient avoir bien d'autres causes. Joachim en est d'ailleurs conscient quand il décrit l'entrée au lycée :

Tu as l'impression d'être observé comme jamais tu ne l'as été : ton jean, sa forme, sa taille, sa couleur et l'endroit où tu l'as acheté, tout ça prend une importance que t'aurais même pas pu imaginer. Ta gueule, tes cheveux, l'évolution de tes poussées d'acné, la musique que tu écoutes, la pertinence de tes réparties - et j'en oublie - peuvent te faire passer en un clin d'oeil du statut de rigolo sympa à gros blaireau sans ami.
Au lycée, pas le choix : tu te dessines toi-même un rôle taillé dans tes modèles, et si tu y crois assez fort, les autres suivront. Si tu doutes un peu trop - et si ça se voit -, tu vas ramer longtemps avant de te faire une place au soleil.

Il y aurait beaucoup d'autres choses à dire sur ce roman : la relation entre le frère et la soeur, la douceur d'une pause à la campagne chez les grands parents, les traditions familiales (jeux de société le vendredi soir, pêche avec le grand-père), la question de rencontrer le "donneur", le choix d'un travail manuel très loin de celui que les parents avaient imaginé, le décalage des préoccupations que peuvent avoir deux jeunes du même âge...

Mais je ne vais pas non plus tout vous raconter, alors je m'arrête ici et vous encourage vivement à lire ce roman (accessible dès 13 ans).

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24 juillet 2013 3 24 /07 /juillet /2013 10:55

C'est amusant de noter à quel point les goûts du magicien en matière de livre évoluent. Il fait une fixation sur un album pendant quelques temps puis passe à un autre. Par exemple, il y a quelques mois, il adorait Chuut ! qu'il écoutait d'un bout à l'autre alors qu'en ce moment il n'en écoute pas plus de 3-4 pages, mais je pense que ça reviendra ! Bref, en moment, en plus du classique Tout va bien, Merlin ! D'Emmanuelle Houdart (dont je ne vous ai même pas parlé en détail, il va falloir que je répare ça !), il y a deux livres qu'il adore. Qu'il choisit systématiquement au milieu d'autres livres. Qu'il réclame 3, 4, 5 fois de suite... 

Le premier, c'est Mon arbre, d'Ilya Green. 

On a ce livre depuis plusieurs mois déjà, il l'a toujours bien aimé, mais cet enthousiasme est récent.

Mon arbre d'Ilya Green

Un cocon pousse sur la branche d'un arbre. Bientôt, un bébé en sort.

Mon arbre d'Ilya Green

Il part à la recherche d'un endroit où vivre, avec un chat rencontré au bout de sa branche.

Mon arbre d'Ilya Green

Malheureusement, les endroits qu'ils trouvent ne sont pas très adaptés : l'oiseau ne veut pas de chat dans son nid, dans la maison des loirs, il fait trop noir... et certains habitants de l'arbre n'ont même pas de maison :

Mon arbre d'Ilya Green

Heureusement, ils vont trouver "le plus beau des endroits", les bras d'une mère (la beauté et la simplicité de la rencontre, à la fois dans le texte et dans l'illustration, réussissent à enlever toute niaiserie à cette chute).

Mon arbre d'Ilya Green

La rencontre du bébé est de la mère se fait sur une double page magnifique, sans texte, avec les deux visages cadrés en gros plan. 

 

Vous le savez peut être déjà, j'adore les illustrations d'Ilya Green (qui a par exemple illustré Marre du rose dont j'ai parlé ici). On retrouve ici la délicatesse de son dessin, ses visages ronds aux joues roses, son goût pour les motifs végétaux... Les couleurs vives se détachent sur le fond blanc qui occupe une grande partie de la page. 

Malgré le thème qui pourrait être inquiétant, une grande douceur et une grande sérénité se dégagent de ce livre. L'enfant et le chat ne semblent ni inquiets, ni découragés. Et ils ont raison puisqu'ils finissent par trouver l'endroit parfait. Comme dit télérama : cet album "réussit à chanter d'une même voix caressante les vertus du giron maternel et la joie de la débrouillardise."

 

Le magicien, lui, essaye d'attraper les papillons. 

 

 

D'autres blogueuses en parlent très bien, ici ou

 

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22 juillet 2013 1 22 /07 /juillet /2013 17:18

Premier petit bonheur : Passer mon lundi matin à un accueil parents/enfants organisé par une personne avec qui je travaille et avec qui je m'entends bien. Maintenant, on peut décaler la sieste du magicien suffisamment pour pouvoir faire des activités le matin.

 

Deuxième petit bonheur : Premiers sushis maisons préparés par mon homme ! Miam !

Petits bonheurs de la semaine (22 juillet 2013)

 

Troisième petit bonheur : Mon collègue avec qui je m'entends bien est revenu de vacances, et on est en train de monter un projet intéressant (7 séances autour de contes sur les "cultures du monde" avec des enfants de 4-5 ans). 

 

Quatrième petit bonheur : retrouver un peu d'entrain après une (trop longue) période "sans" et réussir à profiter à nouveau du temps passé seule avec le magicien. 

 

Cinquième petit bonheur : Grosse chaleur à Paris... On a décidé de sortir la piscine gonflable du magicien dans la cour de l'immeuble. Il était tout heureux de patauger, et on a donné des idées aux voisins : le lendemain, une autre piscine pour une adorable petite fille... La prochaine fois, on le fait ensemble !

 

Sixième petit bonheur : un texto d'une copine que je ne vois pas assez souvent : "on va boire un coup au bord du canal Saint Martin ce week end ?"

 

Petit bonheur avec le magicien : le magicien sait mettre en route la boite à musique accroché à son lit tout seul, du coup on entend qu'il est réveillé avant qu'il râle ! Il joue avec la poignée de la porte qui donne sur notre chambre... et quand on arrive il est debout dans son lit et saute de joie sur son matelas !

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21 juillet 2013 7 21 /07 /juillet /2013 13:13

Voilà les résu ltats du concours... avec une semaine de retard... Je ne m'en tire pas trop mal je trouve (n'est-ce pas Mia ?).

J'ai decoupé des petits papiers et C'est une main innocente qui s'est chargée du tirage au sort...

Ça n'a pas forcément été simple parce que le magicien ne voyait pas l'intérêt de tirer un seul papier alors qu'il pouvait en prendre une pleine poignée!

Mais finalement, pour le blog, il m'a donné le papier de ZELDA

Des livres et vous #resultats

Et pour la page Facebook c'est MARION qui a été tirée au sort !

Bravo à toutes les deux .J'ai déjà plein d'idées, je leur laisse la surprise !

et pour tout le monde, merci de vos participations et de vos commentaires adorables !

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15 juillet 2013 1 15 /07 /juillet /2013 12:48

Cette semaine, un long week end décalé en famille dans le sud ! (ce qui explique mon peu de présence sur le blog). 

 

Premier petit bonheur : piscine, piscine, et piscine ! Moi qui n'avais pas pu me baigner l'été dernier, je commence un peu à rattraper mon retard !

 

Deuxième petit bonheur : bouquiner sur un transat au soleil pendant que ma maman s'occupe du magicien.

 

Troisième petit bonheur : les moments passés en famille, les repas salade/saucisse au barbecue.

 

Quatrième petit bonheur : une impression de vacances alors que je n'ai pas posé de jours.

 

Cinquième petit bonheur : un apéro au soleil sur les pelouses des Buttes Chaumont avec un copain qu'on n'avait pas vu depuis longtemps.

 

Sixième petit bonheur : un chouette moment au parc de Belleville avec mon amoureux et le magicien dimanche après-midi.

 

Petit bonheur avec le magicien : son bonheur de jouer dans l'eau que ce soit dans la piscine de mon grand-père... ou dans la fontaine du parc !

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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 22:39

Premier petit bonheur : le soleil qui arrive enfin et la possibilité de profiter du parc !

 

Deuxieme petit bonheur : réussir à aller faire les soldes avec le magicien (ce qui est parfois assez sportif quand il trouve très drôle d'ouvrir le rideau de la cabine d'essayage).

 

Troisieme petit bonheur : trouver, pour le magicien, un body avec les poussins de Claude Ponti !! Ça donne une mère bibliothécaire en transe ! Ça m'a donné envie de vous parler de ses albums tiens!

 

 

Petits bonheurs de la semaine (8 juillet 2013)

Quatrième petit bonheur : les premières BHLM de l'été : du soleil et beaucoup beaucoup d'enfants intéressés (dont deux gamins de 3 ans Max qui ont écouté des histoires pendant...1h30!)

 

Cinquième petit bonheur : se préparer le matin en musique et en chantant (c'est rare que je sois seule à l'appart finalement)

 

Sixième petit bonheur : faire la fête pour l'anniversaire d'un copain pendant que son oncle et sa tante gardent le magicien.

 

Petit bonheur avec le magicien : ça y est, il a trouvé sa technique pour s'asseoir seul : il se met sur le ventre, puis a quatre pattes et enfin se bascule en arrière pour atterrir sur les fesses! Et il est vraiment vraiment fier quand il y arrive ! Il nous lance son regard."vous avez vu comme je suis grand?"

 

Et n'oubliez pas de participer au concours sur le blog et sur la page Facebook !

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5 juillet 2013 5 05 /07 /juillet /2013 12:00

Il y a des auteurs jeunesse qui font l'unanimité parmi ceux qu'on appelle les prescripteurs (bibliothécaires, critiques...). C'est le cas de Timothée de Fombelle. Des collègues m'ont régulièrement conseillé ses livres. Il a même répondu à une longue interview dans télérama en décembre dernier (hors celle qui me connaissent savent que chez moi, télérama est à peu près l'équivalent de la Bible chez d'autres).

Alors ça faisait un moment que je me disais qu'il fallait que j'y jette un coup d'oeil. Tout en étant un peu méfiante (j'ai un côté tête de mûle qui me fait parfois boycotter les livres proclamés grands succès).

J'ai commencé par son premier roman, en deux tomes, "Tobie Lolness". Et non, je n'ai pas du tout été déçue, bien au contraire.

(source : Electre)

(source : Electre)

Le roman s'ouvre avec cette phrase : "Tobie mesurait un millimètre et demi, ce qui n'était pas grand pour son âge". Nous voilà immédiatement transportés dans le monde de ces petits êtres. Un monde dans lequel les flaques d'eau sont des lacs, les oiseaux de dangereux prédateurs et où une noix peut nourrir une famille entière pendant plusieurs semaines. Un arbre monde où des villages entiers se nichent sur des branches et où on cultive le lichen, on élève les cochenilles pour la cire et les oeufs et où on boit du jus d'écorce.

Tobie Lolness

Pourtant, le livre s'ouvre sur un adolescent de 13 ans en fuite, poursuivi par des dizaines d'hommes qui cherchent à le capturer ou à le tuer. Ses parents ont été arrêtés, et il se retrouve seul poursuivi par les hommes de Jo Mitch, aussi bêtes que cruels.

On découvrira par la suite que son père, Sim Lolness, est un grand savant et qu'il refuse de divulguer de secret d'une de ses découvertes qui, dans de mauvaises mains, pourrait mettre en péril l'arbre.

Ce roman est donc avant tout un grand roman d'aventure, plein de rebondissements et de péripéties. Courses poursuites, espionnage chez l'ennemi, découverte d'un pays étrange où la vie n'a pas grand chose à voir avec celle sur l'arbre.

L'auteur alterne avec beaucoup de talent les scènes trépidantes et les passages plus calmes : oasis de paix à l'abri des regards dans une période de tourments ou souvenirs heureux. Le bonheur en famille, un peuple accueillant, une rencontre et une amitié qui évolue peu à peu...

Parce qu'au delà d'un roman d'aventure, il y a aussi une belle histoire d'amour. En effet, la route de Tobie a croisé la route d'Elisha :

"Elle sourit et c'était quelque chose que Tobie aima beaucoup. Elle souriait extraordinairement bien pour son âge. En principe, à partir de quatre ou cinq ans, on sourit moins bien. Et ça n'arrête pas de se dégrader. Mais elle paraissait sourire pour la première fois." (P. 39)

Le livre porte également un message fort sur l'écologie. L'arbre est un monde fragile, a l'équilibre precaire qu'il s'agit de protéger contre les attaques de l'homme. Et en particulier contre l'ambition dévorante de Jo Mitch, bien décidé à s'enrichir et prêt à tout pour mener à bien ces projets, même à détruire l'arbre. J'ai été moins convaincue par cette partie là que j'ai trouvé trop appuyée (le "trou dans la couche des feuilles"...). Idem pour l'insistance sur la tolérance envers les gens différents et l'antiracisme là encore un peu insistant. Mais cela ne gâche en rien le plaisir de l'aventure et de la découverte de cet univers merveilleux.

Les méchants sont caricaturaux, mais cela rend le livre jubilatoire. Il y a un vrai jeu sur la notion d'excès. Les méchants sont trop cruelś, trop méchants, trop bêtes, trop gros, trop moches... Mais certains pourront changer. (J'ai trouvé le personnage de "Patate" assez génial).

Ce livre est un régal parce qu'il est particulièrement bien écrit. Il y a de la poesie, sans que jamais cela n'allourdisse le recit. La langue est pleine d'inventivité. J'ai particulierement apprécié le jeu sur les expressions : l'auteur crée de nouvelles origines à des expressions comme "vieille branche", "gueule de bois" et "tu n'es pas dans ton assiette".

Bref, un vrai coup de cœur ! À lire dès 12-13 ans.

Pour conclure, quelques mots de l'auteur :

"Ne nous méprenons pas, c'est le souffle de l'aventure qui transporte le lecteur. Il faut se méfier des « messages ». Mais si je transmets quelque chose, c'est d'abord la conscience de la fragilité des êtres et du monde, et par conséquent l'importance de l'intensité, à chaque instant de la vie. En fait, la seule vraie responsabilité que je me donne, c'est de passer le goût de la lecture, de donner l'expérience du plaisir de la lecture."

Et moi, j'ai pris à la bibliothèque le dernier roman de Timothée de Fombelle, Victoria rêve! Je vous en parle bientôt!

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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 12:00

Chagall est mon peintre préféré depuis longtemps. Quelques semaines après ma rencontre avec Paul, il m'a emmené à Martigny voir une exposition de ce peintre. 6 heures de route dans la journée et un vrai ravissement. J'adorais déjà ce peintre mais l'avoir vu tous les deux en à fait un peintre encore plus particulier à mes yeux.

Alors quand j'ai vu qu'il y avait une exposition à Paris, je ne pouvais pas rater ça ! On est donc allés passer une soirée au musée, un vendredi soir. Et j'ai trouvé que cette nocturne était vraiment un bon plan : aucune queue dehors et un monde tout à fait supportable à l'intérieur (le musée du Luxembourg est tout petit, il devient très rapidement infréquentable dès qu'il y a du monde).

L'exposition suit les grandes étapes de la vie du peintre. La première salle présente ses toiles peinte lors de son retour en Russie, après quelques années passées à Paris. Les premières évoquent des moments de bonheur : il vient d'épouser Bella. C'est l'époque des amoureux en vert.

Les amoureux en vert (source : RMN)

Les amoureux en vert (source : RMN)

Cependant nous sommes en pleine première guerre mondiale et Vitebsk, où ils vivent, est une ville de garnison. Rapidement, la guerre s'invite dans son œuvre et il met en scène les soldats ou les villageois chassés par les combats. On découvre alors des dessins à l'encre, en noir et blanc, très différents des tableaux colorés qu'on a l'habitude de voir. C'est ce que j'ai trouvé de plus intéressant dans cette exposition parce que je ne connaissais pas du tout cet aspect de son œuvre.

Couple de paysans, départ pour la guerre (source : RMN)

Couple de paysans, départ pour la guerre (source : RMN)

Chagall représente aussi le peuple juif et ses traditions. On le voit dans l'étude.

L'étude (source : RMN)

L'étude (source : RMN)

Et le magicien a particulièrement aimé ce tableau là :

L'homme à la barbe

L'homme à la barbe

Chagall entre guerre et paix au musée du Luxembourg

Dans "au dessus de Vitebsk", on découvre la figure du juif errant, référence à la fois à sa culture familiale et à l'époque perturbée qui lance sur les routes des populations qui fuient la guerre.

La salle suivante est consacré aux peintures bibliques. En effet, on lui a commandé une série d'illustrations de la Bible dans les années 30.

Abraham et son fils (source : RMN)

Abraham et son fils (source : RMN)

(Anecdote : je commentais les tableaux au magicien que j'avais dans le manduca, et j'ai traumatisé la vieille dame à côté de moi en lui disant : "tu vois c'est Abraham qui doit tuer son fils").

la guerre est finie, Chagall est revenu vivre en France. Il laisse d'avantage de place à la fantaisie, au rêve.

Songe d'une nuit d'été (source : site du musée de Grenoble)

Songe d'une nuit d'été (source : site du musée de Grenoble)

Mais rapidement, la guerre revient. Chagall fuit vers les États-Unis. La guerre et la douleur s'invitent dans sa peinture. Il va alors beaucoup représenter le Christ, symbole de cette souffrance et mêler des éléments du christianisme et du judaïsme.

L'exode (source : RMN)

L'exode (source : RMN)

Dans cette salle, j'ai été beaucoup marquée par le triptyque Résistance, Résurrection, Libération. Si les deux premiers représentent les souffrances du peuple juif, le troisième présente le paradis promis à une humanité réconciliée.

Chagall entre guerre et paix au musée du Luxembourg
Chagall entre guerre et paix au musée du Luxembourg
(source : RMN)

(source : RMN)

Les deux dernières salles laissent derrière elles les horreurs de la guerre, mais certaines toiles seront marquées par la douleur après la mort de son épouse, Bella, en 1944. Les toiles ont alors souvent un fond sombre.

L'âme de la ville (source : RMN)

L'âme de la ville (source : RMN)

Il revient vivre en France en 1948 et s'installe à Vence. On retrouve alors l'univers coloré caractéristique de ce peintre.

Paysage bleu

Paysage bleu

La danse (source : RMN)

La danse (source : RMN)

On finit, dans la dernière salle, par plusieurs esquisses préparatoires pour mon tableau préféré, Une vie, qui n'était malheureusement pas présent :

Chagall entre guerre et paix au musée du Luxembourg

 

Des tableaux magnifiques, donc. Mais une exposition qui, personnellement, m'a laissé un petit peu sur ma faim. Parce que j'ai trouvé que le sujet de l'exposition servait uniquement de prétexte pour une rétrospective de toute l'oeuvre du peintre. Mais que son oeuvre est bien trop importante pour un petit musée comme celui du Luxembourg. Du coup, ça m'a laissé une impression de pas assez. D'autant plus que comme j'adore ce peintre, j'avais déjà vu plusieurs expositions le concernant, en particulier la rétrospective du grand palais en 2003 et l'exposition de la fondation Gianadda à Martigny en 2007, ainsi que des expositions sur certains aspects de son oeuvre comme celle sur Chagall et la Bible au musée d'art et d'histoire du Judaïsme en 2011

Mais je pense que cette exposition vaut vraiment le coup pour ceux qui veulent découvrir son oeuvre. Ou pour ceux qui, comme moi, sont heureux dès qu'ils voient une de ses toiles. 

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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 10:00

Derrière ce nom très moche (encore pire quand il est abrégé en BHLM) se cache une chouette initiative : les bibliothécaires vont s'installer avec leurs livres sur des tapis colorés dans des parcs et invitent les enfants à venir écouter des histoires ou lire eux-mêmes.

 

J'en avais parlé assez longuement ici.

 

Et là, ça y est, nous sommes en juillet, es BHLM recommencent (certaines ont même pris de l'avance).

Et cette année, je pourrai y participer à la fois en tant que bibliothécaire et sur mon temps libre avec le magicien puisqu'il y en a deux organisées dans des parcs proches de chez moi les jours où je ne travaille pas !

Alors on croise les doigts pour qu'il fasse beau !

 

Et pour les parisiens et les parisiennes, voilà la carte :

Bibliothèques Hors Les Murs

 

Des actions hors les murs sont organisées dans de nombreuses autres villes. A Lyon, par exemple, c'est

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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 13:00

Aujourd'hui, j'ai eu envie de vous faire gagner des livres.

Lesquels ? Je ne sais pas encore. Parce que je choisirais le livre en fonction de la personne qui sera tirée au sort. Je pense plutôt à un livre jeunesse (donc précisez-moi en commentaire l'âge de l'enfant à qui le livre sera destiné), mais si vous n'avez pas d'enfant ou si vous préférez un livre pour vous, je devrais pouvoir trouver aussi !

J'ai déjà plein d'idées !

 

 

Des livres et vous  #concours

Alors aujourd'hui, c'est à vous de parler, en commentaire.

Est-ce qu'un article vous a donné envie de lire un des livres commenté sur le blog ? Lequel ? Est-ce qu'il vous a plu autant qu'à moi ?

Est-ce qu'il y a un article du blog qui vous a particulièrement intéressé ou plu ?

 

Un livre est mis en jeu sur le blog, et un second sur la page facebook du blog. Il suffira de mettre un petit commentaire sur la page du blog, sous le statut mentionnant #concours. Et si vous en profitez pour "aimer" ma page, ça me fera très plaisir !

Le tirage au sort aura lieu le 14 juillet (ou à peu près !).

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Présentation

  • : Le blog de Lila
  • : Bibliothécaire, maman du magicien (né en 2012) et de la puce (née en 2015), je parle de mes coups de coeur en littérature jeunesse, de ma vie, de mes ballades... J'ai un autre blog, http://filledalbum.wordpress.com où je réunis des ressources pour une littérature jeunesse antisexiste.
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